Pour la prise en charge rapide des blessés de guerre, Barkhane vient de déployer une antenne de réanimation et de chirurgie de sauvetage (ARCS) à Ménaka.
Pour la toute première fois, une antenne de réanimation et de chirurgie de sauvetage (ARCS) de la force française au Mali, Barkhane, vient d’être déployée en opération extérieure. La base opérationnelle avancée (BOA) de Ménaka, au nord du Mali, est l’heureuse bénéficiaire de cette antenne qui permettra une prise en charge des blessés de guerre, a précisé l’État-major des armées françaises, mardi 15 décembre 2020. « Cette structure a pour fonction de fournir une capacité d’accueil et de déchoquage, un bloc opératoire et une expertise réanimatoire et chirurgicale au plus près des combattants », indique la même source.
« L’ARCS n’hospitalise pas sur le long terme »
Le médecin principal, spécialisé en chirurgie viscéral, Maryam compare la technique de réanimation utilisée dans cette antenne à celle utilisée pour sauver un navire « victime d’une voie d’eau » et qui « menace de sombrer ». À l’en croire, « il faut colmater la coque au plus vite », « ensuite le navire sera mené à bon port pour y être définitivement réparé ». Selon Maryam, « l’équipe de l’ARCS travaille selon cette même logique née de la marine américaine ».
Selon l’État-major des armées françaises, « l’ARCS n’hospitalise pas sur le long terme, elle prodigue les soins vitaux avant l’évacuation du blessé vers une structure chirurgicale de théâtre d’un niveau supérieur (groupement médico-chirurgical de Gao) ou un Hôpital d’instruction des armées (HIA) en France ».
Fonctionnement et composition de l’ARCS
Le médecin principal Sylvain, médecin anesthésiste réanimateur, donne plus de précision sur la technique qu’utilise l’équipe de l’ARCS lorsque le devoir l’appelle. « Projetée par avion ou hélicoptère, il faut deux heures à mon équipe pour avoir la capacité d’agir. Sur un sol nu, à côté d’une source d’énergie et d’un poste médical avancé, nous installons quatre grandes tentes modulables et tout le matériel nécessaire à nos interventions », précise-t-il.
L’ARCS est composé d’un anesthésiste réanimateur, un chirurgien viscéral, un chirurgien de la tête et du cou, et un chirurgien orthopédiste. Quant à l’équipe paramédicale, elle est composée de quatre infirmiers de soins généraux, deux infirmiers anesthésistes, deux infirmiers de bloc opératoire et un responsable des parties logistique, administrative et tactique. L’État-major indique dans son communiqué que « l’ARCS peut accueillir au plus près de la zone d’action huit blessés par jour dont quatre graves ».
Togola
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