Le Sida peine à être maîtrisé et continue de faire des ravages à travers le monde. Ce virus, dont les « obstacles sociétaux pourraient entrainer 440 000 décès supplémentaires en 10 ans » (ONUSIDA) est loin d’avoir dit son dernier mot. La pandémie de la Covid-19 vient mettre les pieds dans le reste du plat.
« La riposte mondiale au Sida accusait déjà un retard avant l’arrivée de la pandémie de Covid-19 et la propagation rapide du coronavirus a encore ralenti les progrès. », déclare ONUSIDAdans une récente analyse. Alors que le monde est engagé dans la lutte contre le Sida, la pandémie de Covid-19 vient frapper de plein fouet l’humanité et fait oublier, quasiment, les pandémies et épidémies existantes.
Plusieurs difficultés obstruent la voie pour la lutte contre le Sida, notamment « les efforts déployés pour atteindre les objectifs de dépistage, de traitement et de suppression virale du VIH ». ONUSIDA trouve déplorable l’absence de progrès dans ce domaine. Une situation qui entrainerait « 440 000 décès supplémentaires liés au Sida entre 2020 et 2030. » Ce n’est pas tout, « l’absence de progrès au niveau de tous facteurs sociétaux saperait les efforts déployés pour atteindre les objectifs de présentation du VIH, ce qui entraînerait 2,6 millions de nouvelles infections supplémentaires par le VIH sur la même période. »
12 millions de personnes sans accès à des traitements
À ce rythme, entre 2020 et 2022, le nombre de décès lié au Sida pourrait atteindre148 000. De même pour les nouvelles infections qui atteindront 293 000.
Le 10 décembre dernier, à l’occasion de la dernière Journée internationale des droits de l’homme, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima avait appelé les gouvernements à prioriser les droits humains pour vaincre les pandémies. Une action vraiment nécessaire, car jusqu’à nos jours, 12 millions de personnes dans le monde n’ont pas accès à un traitement contre le VIH.
Bakary Fomba
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