Le mardi 16 juillet 2024, le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a officiellement lancé les travaux d’aménagement urbain de la route nationale N° 27 reliant Bamako à Koulikoro. Ce projet, d’une importance stratégique pour le développement économique et social du pays, marque un tournant significatif dans les infrastructures routières du Mali.
Sous un ciel nuageux et avec un enthousiasme palpable, le Colonel Assimi Goïta a donné le coup d’envoi des travaux d’aménagement de la route nationale N° 27. Le trafic moyen journalier sur le tronçon urbain de cette route était de 24 789 véhicules en 2023, avec une projection de 56 705 véhicules par jour en 2043. Comme l’a précisé Mme Dembélé Madina Sissoko, ministre des Transports et des Infrastructures, « le tronçon routier urbain de la route nationale n° 27, actuellement en deux sens aller-retour, n’est plus adapté à la densité du trafic actuel à cause de l’urbanisation galopante de la ville de Bamako et de ses environs. »
L’élargissement de ce tronçon Bamako-Koulikoro à 2×2 voies sur 1,970 km et à 2×3 voies sur 7,450 km, avec bande d’arrêt d’urgence, piste cyclable et trottoirs, vise à relever les défis de la fluidité de la circulation, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière. De plus, trois ponts et quatre passerelles piétonnes seront construits, ainsi que des équipements de sécurité et d’éclairage public. « Ces aménagements viseront à améliorer la fluidité de la circulation et à garantir la sécurité des usagers », a ajouté Mme le ministre.
Mme Dembélé Madina Sissoko a insisté sur le caractère crucial de cette infrastructure pour le pays : « La route est un levier essentiel du développement économique, social et culturel du Mali, surtout en raison de sa continentalité et de la nécessité de désenclaver nos régions. » Elle a également évoqué la volonté du gouvernement de moderniser les infrastructures pour améliorer la qualité de vie des citoyens et stimuler l’économie locale.
Amélioration de la mobilité et de la sécurité routière
Ce projet, dont le coût total s’élève à 33,224 milliards de francs CFA, est financé à hauteur de 29,780 milliards de francs CFA par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), le reste étant supporté par l’État malien. « Ce financement reflète notre engagement à doter notre pays d’infrastructures modernes et efficaces », a déclaré Mme le ministre des Transports et des Infrastructures.
La réalisation de ce projet a été confiée au groupement d’entreprises COVEC-Mali/EGK, sous la surveillance des bureaux d’études GTAH, Lobou Conseil et ECI. Le ministre des Transports et des Infrastructures a insisté sur la nécessité de respecter les normes internationales et les délais impartis : « Le Malikura exige souverainement la réalisation des travaux routiers dans les délais impartis et dans les règles de l’art. »
Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de projets visant à répondre aux besoins des citoyens en matière d’infrastructures. Mme Sissoko a rappelé les autres projets récents, tels que la route Banankoro-Dioro, l’échangeur du viaduc de Sikasso, le tronçon Sandaré-Kayes, ainsi que la section Bamako-Koulouba-Kati et la voirie urbaine de la ville de Kati. En juin 2024, le président de la transition avait inauguré plusieurs infrastructures à Sikasso et Kadiolo. « Chaque projet est une réponse directe aux attentes de nos concitoyens et une pierre de plus à l’édifice de notre nation. »
Un engagement pour l’avenir
Le lancement des travaux de la route nationale N° 27 témoigne de la détermination du gouvernement malien à moderniser le pays. « Nous sommes résolument engagés à bâtir un Mali uni, harmonieux et prospère, où chaque citoyen peut jouir des infrastructures de qualité », a conclu le ministre des Transports.
À la suite du premier coup de pelle marquant le top de départ pour les travaux d’aménagement routier, le Colonel Assimi Goïta a accordé une interview à la presse dans laquelle il a souligné l’importance de ce projet pour le développement des infrastructures routières du pays. Un projet qui « s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de la Politique nationale des Transports, d’Infrastructures et du Désenclavement. » La réalisation de ces travaux d’aménagement permettra non seulement d’assurer la fluidité du trafic et la relance économique des zones traversées, mais surtout de renforcer la sécurité des usagers.
Le chef de l’État a exhorté le ministre des Transports au suivi et au respect du délai requis pour la réalisation de ces travaux, afin de minimiser les désagréments qui seront causés.
Les travaux, qui dureront 36 mois, marquent le début d’une nouvelle ère pour les infrastructures maliennes, avec l’espoir d’un avenir plus connecté et prospère.
Chiencoro Diarra
En savoir plus sur Sahel Tribune
Subscribe to get the latest posts sent to your email.