Le retrait des troupes françaises du Niger débute cette semaine, avec un premier convoi de 400 hommes. Le processus devra s’achever d’ici la fin de cette année 2023.
Après le Mali et le Burkina Faso, les troupes françaises se désengagent du Niger, à la demande du peuple nigérien. Ce retrait des soldats français débutera cette semaine, avec les 400 soldats basés à Ouallam, a souligné le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP), dans un communiqué rendu public, ce jeudi 5 octobre 2023. Une information confirmée par le ministère français des Affaires étrangères, qui a également annoncé, ce jeudi, que le « désengagement des militaires » français déployés au Niger « débute cette semaine ».
Dans un communiqué relayé par la presse locale, le Quai d’Orsay indique que « le désengagement des militaires et des moyens militaires stationnés au Niger débute cette semaine. Cette manœuvre doit permettre le retour de l’ensemble des militaires en France, avant la fin de l’année ». Les autorités françaises précisent qu’au cours de ce retrait, la coordination « avec les armées nigériennes est essentielle à la réussite de cette manœuvre ». Elles rassurent que « toutes les dispositions ont été prises pour que les mouvements se déroulent en bon ordre et en sécurité ».
Le respect des intérêts du peuple nigériens
Ces premiers éléments, qui quitteront cette semaine le Niger, seront suivis par ceux de la base aérienne de Niamey, qui regroupe d’ailleurs la majorité des militaires français. Ce processus devra s’achever d’ici la fin de cette année 2023.
Le CNSP aussi bien que le gouvernement nigérien portent toute leur attention sur ce processus afin qu’il se fasse dans le respect des intérêts du peuple nigériens et selon les conditions définies par les autorités publiques.
Le CNSP précise que ce « désengagement fait suite à la demande de nos autorités pour retrouver notre pleine souveraineté ».
Le président français, Emmanuel Macron avait annoncé le 24 septembre dernier que l’ambassadeur français au Niger allait être rapatrié et que les soldats présents sur place rentreraient progressivement d’ici la fin de l’année.
Ce retrait des troupes françaises du Niger a lieu alors que les pays du sahel s’organisent pour une lutte commune contre le terrorisme, notamment dans la zone des trois frontières. Cela s’est traduit, le 16 septembre dernier, par la signataire, à Bamako, de la Charte du Liptako-Gourma, instituant l’Alliance des États du sahel.
Chiencoro Diarra
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