Home Politique Rencontre M5-RFP-CEDEAO : les lignes ne bougent toujours pas

Rencontre M5-RFP-CEDEAO : les lignes ne bougent toujours pas

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Après quelques rencontres avec la mission de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO ),  le Mouvement du 5 juin-rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) a tenu une conférence de presse au siège de la CMAS ce vendredi 17 juillet 2020. Objectif : rendre compte de leurs échanges avec la délégation ouest-africaine, présente au Mali depuis le mercredi 15 juillet. 
Entre la mission de conciliation de la CEDEAO venue au Mali et le Mouvement contestateur au Mali, l’heure n’est pas encore à un point d’accord. En effet, le M5 estime non négociable le départ du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta. 
Réunis au siège de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS ),  les membres du M5 ont tenu une conférence de presse ce vendredi 17 juillet 2020. Au cours de cette rencontre, les responsables du mouvement ont rapporté leurs échanges avec la mission de la CEDEAO.
Prenant en premier la parole, Choguel Kokalla Maiga, président par intérim du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), explique que tous les problèmes du Mali sont tributaires du chef de l’Etat actuel. 
Comme problèmes, ils citent entre autres ce qu’il appelle l’instauration d’un pouvoir oligarchique,  la violation de la constitution, l’aggravation de la crise sécuritaire, la violation du principe de séparation des pouvoirs, la violation des droits de  l’homme et des libertés fondamentales, la disparition forcée des journalistes, etc. Selon Choguel , « le Mali est pris en otage depuis 2012. »
Le président par intérim du FSD estime que la mauvaise gouvernance est responsable de tous ces maux. À ses dires, sous le régime d’IBK, la corruption et le détournement de fonds  se sont généralisés au Mali.
Face à cette situation,  explique Ibrahim Ikassa Maiga, le M5 demande la démission d’IBK, la dissolution de l’Assemblée nationale,  l’ouverture des enquêtes sur les tueries survenues lors des manifestations de la désobéissance civile des 10 et 11 juillet 2020, la  libération de Soumaïla Cissé. En plus de tous ces points, dans sa lecture, Ibrahim Ikassa Maiga précise également que le M5 sollicite l’ouverture d’une transition démocratique après le départ d’IBK. Au cours de cette conférence, le M5 a  exposé son plan d’organisation de cette transition démocratique. 
Selon Choguel Kokalla Maiga , la CEDEAO doit aider le Mali à faire partir IBK et organiser cette transition. Car, « nous ne souhaiterions pas que le peuple malien ait le sentiment que la CEDEAO a pour seul objectif de maintenir un président contre sa volonté ». Toutefois, il précise que la mission de la CEDEAO a fait comprendre qu’elle ne pourrait pas demander la démission d’un président de la République démocratiquement élu.
Ibrahim Ikassa Maiga fait savoir que la CEDEAO est face à son histoire si elle refuse de porter « assistance à un peuple en voie de disparition ». 
F.T.


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