Aller au-delà du réel, pour outrepasser les limites du possible et percer dans l’imaginaire, tel serait l’ordre naturel, bien établi, bien ficelé par la dialectique de la pensée. Ne serait-on pas dans une démarche d’injure, d’insulte, voire de blasphème que de rétablir, dans l’ordre, ces liens, si bien cousus, par l’héritage de la réflexion ?
N’est-ce pas une profanation que de revendiquer cette inversion, que nous proposons, en stipulant que l’imaginaire n’est autre que la production conjuguée de l’âme et de l’esprit, dans une exaltation de l’intelligence, d’un enfantement de l’extraordinaire à partir du simple vécu ?
N’est-ce pas une réprobation voire un sacrilège à l’exiguïté des normes, reçues en ordonnance, des gardiens du temple, de la sagesse, du discernement et de la raison ?
Ce rapport ratifié, endossé de l’antériorité de la pensée à l’existence, ce recueillement, en guise de réponse, établirait une hiérarchie nouvelle, agrémenterait, d’un nouvel ordre, ce lien, dans un faux semblant, vétuste de lien établi entre le réel, le possible et l’imaginaire
Habiba Nasraoui Ben Mrad, enseignante universitaire à l’École Supérieure de Commerce de Tunis.
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