La Commission de rédaction de la nouvelle Constitution (CRNC) en République du Mali était à l’écoute, ce jeudi 28 juillet 2022, de la société civile malienne, au Centre international de Conférences de Bamako (CICB). Les organisations de la société civile ont apporté leurs contributions à la CRNC.
Les consultations dans le cadre de la rédaction de la nouvelle Constitution se poursuivent au Mali. Après les partis politiques, le mardi dernier, la Commission mise en place par le président de la transition, Col. Assimi Goïta, le 10 juin 2022, a rencontré les organisations de la société civile, ce jeudi 28 juillet 2022.
Des domaines de préoccupation
Ces consultations des forces vives de la nation sont une recommandation du président Goïta aux membres de cette Commission. Car la Constitution est l’affaire de tous les Maliens, a précisé Fousseyni Samaké, président de la CRNC.
À en croire ses explications, la situation du Mali nécessite le passage à une nouvelle Constitution, en vue de donner un nouveau départ au pays. M. Samaké, dans la logique d’impliquer tous les Maliens à ce projet, a rassuré que plusieurs mesures ont été prises, parmi lesquelles la création et mise en ligne d’un site web, en vue de permettre à tous les citoyens, de faire des propositions à la Commission.
Plusieurs suggestions ont été faites par la société civile, dans maints domaines, dans le cadre de cette politique de refondation de l’État. L’éducation, la question des langues, l’environnement, la justice, la santé ainsi que le fonctionnement des institutions républicaines, ont été évoqués au cours des discussions.
La société civile malienne a justifié la pertinence de ce projet par le fait que l’ancienne Constitution ne répondait plus à l’aspiration du peuple malien. Selon elle, si plusieurs tentatives de révision ont déjà échoué, c’est parce que des « volontés malsaines » s’y cachaient derrière.
Des précisions ont été apportées aux différentes préoccupations des participants.
La phase régionale
Ces différentes rencontres seront suivies, le 2 août prochain, par la phase régionale, qui se passera dans 5 chefs-lieux de régions. Les régions de Kayes, de Nioro et de Kita se retrouveront à Kayes pour leurs consultations. Quant aux régions de Ségou, San, Sikasso et Koutiala, les écoutes auront lieu à Ségou. Les régions de Mopti, Bandiagara, Tombouctou, Taoudéni et Douentza se retrouveront à Mopti. En ce qui concerne les régions de Gao, Ménaka et Kidal, les consultations sont prévues pour se tenir à Gao. Au niveau du district de Bamako, les régions de Koulikoro, Dioïla, Nara et Bougouni s’y retrouveront, en plus du district, pour leurs consultations, selon un document de la Commission, dont Sahel Tribune a obtenu une copie.
Chiencoro Diarra
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