Les élections présidentielles ivoiriennes sont prévues pour le 31 octobre 2020. L’ancien président du pays, Laurent Gbagbo n’a pas encore son nom sur la liste électorale. Après des requêtes reçues, la Cour africaine des droits l’homme et des peuples ordonne à l’État ivoirien la levée des obstacles empêchant l’ex-président de s’enregistrer sur la liste électorale.
Au seuil du scrutin présidentiel ivoirien, prévu pour le 31 octobre 2020, la situation reste assez confuse dans le pays. La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples s’est prononcée, vendredi 25 septembre 2020, sur la situation de l’ex-président, Laurent Gbagbo. En effet, la « Cour estime qu’il est nécessaire d’ordonner des mesures provisoires afin de permettre au Requérant [Laurent Gbagbo ndlr] de jouir de ses droits de l’inscription sur la liste électorale ».
Notons que sur les listes électorales révisées cette année, le nom de M. Gbagbo n’y figure pas. Ce qui prouve qu’il ne pourra pas voter ou encore être candidat. Car on se rappelle que sa candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel ivoirien.
La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples formule alors des recommandations à l’endroit de l’État ivoirien. Tout d’abord, elle lui demande de « suspendre la mention de la condamnation pénale du casier judiciaire du Requérant jusqu’à ce que la Cour se prononce sur fond de la requête principale ». Ce n’est pas tout, elle demande également de « prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le Requérant de s’enregistrer sur la liste électorale ». Enfin, l’État ivoirien doit « faire un rapport à la Cour sur la mise en œuvre des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la date de sa réception ».
La cour rappelle que le 7 septembre 2020, le Greffe de la Cour a reçu deux Requêtes. La première « aux fins de constatation de la violation des droits fondamentaux du Requérant dans le cadre du contentieux des élections générales en Côte d’Ivoire ». Le second, « aux fins de mesures provisoires ». Et de poursuivre : « Le 9 septembre 2020, le Greffe de la Cour a transmis à l’État défendeur la Requête introductive d’instance ainsi que la demande de mesures provisoires pour réponse à la demande de mesures provisoires dans les soixante-douze (72) heures de la notification ». La Cour explique que l’Etat ivoirien n’a pas répondu sur la demande en « indication de mesures provisoires ». D’où alors cette prise de décision par la Cour.
Chiencoro
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