Alassane Dramane Ouattara enlève tous les doutes qui planaient autour de sa candidature pour le troisième mandat. C’était lors de son adresse à la nation ce jeudi 6 août 2020.
« Je suis candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », voilà l’annonce phare du président de la République ivoirienne lors de son adresse à la nation au seuil du 60e anniversaire de l’indépendance du pays.
Le chef d’État justifie cette décision, trop risquée pour la Côte d’Ivoire, de briquer un troisième mandat comme une volonté affirmée des citoyens ivoiriens après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, son dauphin décédé le mois dernier. « Face à ce cas de force majeure et par devoir citoyen, j’ai décidé de répondre favorablement à l’appel de mes concitoyens me demandant d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a déclaré Alassane Dramane Ouattara sur son compte Twitter ce jeudi 6 août 2020.
Dans une interview qu’il a accordée à RFI le jeudi 6 août 2020, Pascal Affi Nguessan, candidat du Front populaire ivoirien (FPI), ne faisait-il pas savoir que « cet appel à M. Ouattara est véritablement pathétique ». Il poursuit d’ailleurs en rappelant que « tous les experts qui ont participé à la rédaction de cette Constitution ont été unanimes, pour dire que le mandat de M. Ouattara prend fin à la fin de l’année 2020 ». M.Nguessan trouvait même la possible candidature du chef d’État comme contre illégale aussi bien sur le plan juridique ainsi que de l’honneur.
On peut alors d’ores et déjà se faire une idée de la situation que cette annonce pourrait créer en République ivoirienne. Toutefois, on se demandera si les hommes politiques ont une mémoire ou même s’ils en ont, sûrement qu’elle est trop courte.
En effet, ADO avait confirmé sa volonté, à la surprise de tous les Ivoiriens, qu’il n’allait pas briquer un troisième mandat. « Nous devons travailler pour transférer le pouvoir à une nouvelle génération en 2020, notre pays est riche d’hommes et de jeunes compétents. N’ayons pas peur de passer le témoin. Faisons confiance aux jeunes tout comme nos ainés nous ont passé le témoin », avait-il déclaré.
Avec cette nouvelle annonce, le président ivoirien vient confirmer la politique à l’africaine : la politique comme lieu de mensonge par excellence. D’où d’ailleurs les raisons du manque de confiance entre les politiques et les citoyens.
Néanmoins, il convient de souligner que cette décision de briquer un troisième mandat laisse planer beaucoup de crainte sur la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain.
Togola
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