L’avenir du monde du travail est sujet d’inquiétude en raison du manque de formation qualifiée et donc de la mauvaise préparation de la jeunesse qui doit prendre la relève. Face à cette crainte, les Nations unies invitent à accompagner la jeunesse.
Dans le cadre de l’initiative Génération sans limites, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a appelé, mardi 1er septembre 2020, lors d’une réunion virtuelle de haut niveau, à investir dans l’apprentissage et la formation numérique des jeunes afin de renforcer la cohésion sociale et réduire les inégalités.
Rien n’est de trop pour une meilleure formation des enfants. De ce fait, « mettre des ressources dans l’apprentissage et la formation numérique des jeunes est un investissement essentiel pour renforcer la cohésion sociale et réduire les inégalités intenables qui bloquent le développement humain et la croissance économique », déclare le chef de l’ONU au cours de cette réunion.
Cependant, cette Organisation internationale (ONU) estime que « sans un investissement urgent en faveur de l’éducation et de la formation, la population mondiale d’adolescents et de jeunes, qui croît rapidement et représentera deux milliards de personnes d’ici à 2030, restera mal préparée et non qualifiée pour le monde du travail à venir. »
Lancée depuis 2018, dans l’optique de faire en sorte que chaque jeune ait accès à une éducation de qualité, à une formation ou à un emploi de qualité à l’horizon 2030, l’initiative Génération sans Limites fait partie de la Stratégie jeunesse 2030 du secrétaire général de l’ONU. Elle complète également les programmes existants venant en aide aux adolescents et aux jeunes, lit-on sur le site internet ONU Info.
Aux dires de M. Guterres, l’avènement de la Covid-19 a aggravé cette situation des jeunes dans le monde. Car « la pandémie de Covid-19 a révélé des lacunes, des fragilités et des inégalités qu’on a laissées se développer depuis bien trop longtemps. Les jeunes sont souvent en première ligne de cette injustice. » Toutefois, M. Guterres reconnait que « même avant la pandémie, environ un cinquième des jeunes n’avaient pas d’emploi, d’éducation ou de formation ». Avec la pandémie de covid-19, près d’un tiers des jeunes de la population mondiale ne peuvent pas accéder à l’apprentissage à distance, indique le secrétaire général de l’ONU.
Selon Guterres, la situation des enfants et des jeunes est une crise dans la crise pendant cette pandémie. Il reste convaincu que « nous pouvons et devons inverser cette tendance. »
En ce qui concerne l’investissement dans l’apprentissage et la formation numérique des jeunes, il invite les jeunes eux-mêmes à disposer d’un pouvoir de décision tout en apportant leur créativité et leur énergie pour aider à résoudre les défis auxquels le monde est confronté. C’est pourquoi M. Guterres souligne que « nous avons une opportunité générationnelle de réinventer l’éducation pour la quatrième révolution industrielle, grâce au développement de programmes et de compétences modernes et pertinents. »
Au cours de cette réunion, Antonio Guterres n’a pas manqué à lancer un appel au secteur privé à s’investir dans des partenariats à valeur partagée. C’est ainsi qu’il déclare : « Au cours des douze prochains mois, nous devons renforcer les liens entre les secteurs et rallier les investissements dans l’objectif ambitieux de connecter la moitié du monde aux opportunités. »
Bakary Fomba, stagiaire
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