Pape Ibrahima Kane, militant sénégalais des droits de l’homme, est intervenu sur la crise malienne, mardi 8 septembre 2020, dans l’émission « Afrique matin » de RFI. Il estime que le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), auteur du renversement du régime IBK, fait diversion.
« Depuis qu’ils ont pris le pouvoir, les militaires [le CNSP ndlr] font diversion en organisant des assises, qui sont ensuite transformées en réunion pour adopter les TDR », a déclaré le militant sénégalais des droits de l’homme sur RFI. Selon M. Kane, le CNSP, de par ces « diversions » malgré les recommandations de la Cédéao, se trouve dans une tentative de légitimation de son pouvoir par la population. « Or, le temps presse. Le Mali est dans une situation difficile », rappelle Pape Ibrahima Kane.
Selon le militant sénégalais des droits de l’homme, il importe de mettre rapidement en place un gouvernement afin de prendre en compte les préoccupations des populations maliennes. Ce n’est pas tout, il estime qu’il « faut mettre fin aux sanctions parce que ce sont des sanctions dures, difficiles » à supporter par la population malienne. Or, la condition sine qua non posée par la Cédéao pour les lever n’est d’autres que de confier le pouvoir à des civils. C’est dans cet esprit que M. Kane invite le CNSP à mettre en application ces recommandations de la Cédéao.
Toutefois, M. Kane souligne que le peuple malien ne doit pas payer pour les putschistes. La junte doit remettre le pouvoir aux civils et retourner dans son camp ou au front, indique-t-il.
Se prononçant sur le délai du 15 septembre 2020 donné par les chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao, lundi 7 septembre 2020, pour confier la transition à un président et à un Premier ministre civils, M. Kane indique qu’il ne s’agit pas d’un ultimatum. Mais plutôt d’un « signal fort qui a été lancé par la Cédéao aux militaires pour qu’ils se décident à remettre le pouvoir aux civils. »
Chiencoro
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