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Pacte de Stabilité sociale et de Croissance : le Mali marque un pas de géant vers l’apaisement social

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Le vendredi 25 aout 2023, le Centre international de conférence de Bamako (CICB), a servi de cadre à la signature d’un document dénommé « Pacte de stabilité sociale et de croissance » entre le gouvernement malien, le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) et les différents syndicats tant du secteur public que privé.

Depuis plusieurs années, le font social du Mali est confronté à des mouvements qui impacte négativement les institutions du pays. À l’effritement progressif de la situation sécuritaire, se sont ajoutés les dysfonctionnements des institutions étatiques, et la dégradation de l’économie nationale, entrainant notamment une crise sociale sans précédent, marquée par des grèves à répétition, aussi bien dans les administrations publiques, que dans le secteur privé.

Porteur d’espoir

Pour renverser cette tendance négative, les autorités de la transition et les travailleurs sociaux signent un document qui se veut un instrument opérationnel privilégié en matière de consolidation de la paix sociale et de relance de l’économie nationale.

Ce pacte tripartite, qui émane de la Conférence sociale, est une recommandation des Assises nationales de la refondation (ANR). Il favorisera ainsi l’instauration et la consolidation d’un climat social apaisé. Il s’agit notamment de faire face à tout ce qui est crises au Mali. Pour Yacouba Katilé, secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), ce Pacte constitue un « porteur d’espoir pour les travailleurs du gouvernement ».

Tout en promouvant le dialogue social et assurer le respect des normes fondamentales du travail, en particulier celles relatives à la liberté syndicale, ce document permet de renforcer la productivité et la compétitivité du secteur privé. Il assure également l’équité salariale, et l’application de rémunérations plus justes, tant dans le secteur public que dans le secteur privé, affirment les initiateurs de ce Pacte.

Se fondant sur les engagements réciproques pris par le gouvernement et les partenaires sociaux, le Pacte social de Stabilité et de Croissance permettra est bâti autour de 7 chapitres avec un plan quinquennal (2023-2027) de mise en œuvre, a expliqué Dr Fassoum Coulibaly, ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, qui a indiqué brièvement le contenu de chaque chapitre de ce document historique et dynamique. Il a également souligné les différents axes du plan d’actions ainsi que les activités prévues.

Promotion du secteur privé

Il n’échappe à personne que le secteur privé est un moteur de la croissance économique et de la génération des richesses. Il joue, en outre, un rôle central dans la promotion l’innovation, la création d’emplois, et la mobilisation des ressources intérieures, éléments qui, en retour, contribuent à la réduction de la pauvreté.

Toutefois, ce secteur rencontre d’énormes difficultés impactant ainsi les entreprises privées. Pour réduire ces difficultés, et renforcer la compétitivité et la productivité des entreprises, le Pacte envisage des options stratégiques qui visent la facilitation de l’accès aux infrastructures de base, l’amélioration de l’accès à l’électricité, la mise en place de moyens de financements innovants, les réformes fiscales, les études et recherches, le renforcement des capacités techniques et institutionnelles. Il s’agit de faire des réformes législatives et règlementaires dans différents domaines, notamment le renforcement des capacités institutionnelles et financières des organes et services publics intervenant dans la protection du droit syndical.

Sans stabilité sociale, pas de sécurité 

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga n’a pas manqué à souligner que ce Pacte social de stabilité et de croissance vise notamment la consolidation de l’État de droit et l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Il répond aux aspirations de toutes les masses laborieuses du Mali et contribuera à une meilleure protection du « travail et des travailleurs », a-t-il développé. Cette signature s’insère donc dans le processus de refondation de l’État.  

Saluant cette initiative prometteuse d’un climat social apaisé et d’une croissance économique durable, le président de la transition a souligné que sans un climat social apaisé, il serait difficile d’instaurer une véritable sécurité. Car, précise-t-il, les grèves affectent gravement les opérations militaires sur le terrain.  

Dans son interview accordée à la presse, en marge de cette cérémonie de signature, le Colonel Assimi Goita a salué l’esprit patriotique de l’ensemble des partenaires sociaux pour l’atteinte de cet objectif crucial pour l’avenir de la nation malienne. Il a remercié l’ensemble des syndicats des différentes corporations de travail pour leur sens élevé du devoir. Ils ont accepté de renoncer à certaines exigences pour la défense des intérêts supérieurs de la Nation. 

Bakary Fomba


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