Dans ce septième épisode de notre série de billets fictifs, il est question des conditions de l’union sacrée entre un humain et une sirène.
L’homme est prêt d’accepter tout pour avoir ce qu’il aime. J’étais disposé à faire ou donner n’importe quoi pour avoir cette fille sirène en mariage. Mais je restais convaincu que la façon dont les mariages se font dans ce monde, je ne pourrais pas supporter le coup financièrement. Tout compte fait, j’aimais cette fille et étais prêt à prendre tous les engagements imaginables et inimaginables pour la marier. Cela ces parents l’avaient compris. Toute la tribu le savait.
Conversations avec des anciens
Cette situation m’a fait rappeler aux philosophes qui nous ont enseigné que l’important pour un homme, c’est l’engagement. Lorsque nous voulons une chose, nous nous engageons considérablement, souvent jusqu’à y perdre la vie, pour l’avoir. C’est juste une question de courage et de détermination.
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Rien ne pouvait plus m’arrêter. Je ne pensais même plus à mes parents et amis humains. J’étais convaincu de la force de la volonté dans la vie d’un homme. J’étais devenu un admirateur fougueux de Donald qui enseignait dans son livre « Conversation avec Dieu » que le bonheur et le malheur de l’homme dépendent de sa simple volonté. Il suffit de rester optimiste face à tout ce que nous désirons ou choisissons. La volonté est une force magique qui nous guide tout en triplant notre force pour qu’on puisse acquérir ce qu’on recherche.
Les conditions du mariage
Je pars demander les conditions de mon mariage avec la fille sirène :
- Bonjour père.
- Bonjour, as-tu bien dormi ?
- Oui, très bien.
Dans le monde des sirènes, on ne demande pas à un père comment il se porte. Alors je devrais continuer en ces termes :
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- Tu me parlais des conditions à remplir pour avoir ta fille en mariage. Mais la discussion avait été rompue. Alors, quelles sont vos conditions ?
- J’avais fait exprès de ne pas te les énumérer en vue de me rassurer que tu aimasses réellement ma fille. Tu viens de remplir la première condition qui nous ouvrira la porte aux autres. Mais sache que tu passeras cette année encore chez nous.
#AuMondeDesEaux 3 : un cadavre qui médite sur la mort
Je venais déjà de passer plus de trois ans dans cette vie aquatique. Je calculais la proposition et me disait que j’allais y passer encore quatre ou cinq ans. Mais qu’à cela ne tienne, je ne pouvais pas y renoncer. Cette fille a avant toute autre chose sauvé ma vie en me rendant pour la première fois heureuse. Elle mérite des reconnaissances. C’est dans ces réflexions que je réponds à la vieille sirène :
- Il n’y a aucun problème. Faites comme vous voulez. D’ailleurs, ici, c’est chez moi maintenant.
- Bien. Tu resteras une année pour cultiver les cinq hectares de pommes et de légumes que tu vois. Tu participeras à une course et à un combat comme il est de coutume chez nous. Si tu perds cette course ou ce combat, tu perds la fille. Quant au travail que tu effectueras, il est considéré comme la dot que tu dois nous payer.
La fille promise
J’ai compris depuis ce jour que le mariage ne les plaisait pas beaucoup. D’ailleurs, la fille m’avait parlé de l’intention de son père qui était de la donner en mariage au fils d’un autre roi d’une tribu étrangère. Mais la fille n’aimait pas ce monsieur. Il se trouve que c’est avec cet adversaire que je dois mener la course, et c’est contre lui que je dois me battre. Histoire pour trouver des explications à leur refus. Si je perds le combat ou la course, on dira que je ne serai pas en mesure de prendre soin de leur fille a posteriori de la tribu. Je comprenais tout cela. Ce qui ne me laissait plus le temps de me reposer. Je passais toute la journée à m’entrainer au combat et à la course.
Togola
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