Le ministre ivoirien délégué aux Affaires étrangères avait déjà donné le ton le 28 octobre lors de son entretien avec le secrétaire général des Opérations de paix, Jean Pierre Lacroix. Ce 15 novembre 2022, la Côte d’Ivoire passe à la vitesse supérieure et annonce, le retrait progressif de ses militaires et policiers engagés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
Dans cette correspondance adressée au Bureau du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies à New York, les autorités ivoiriennes n’ont pas expliqué les raisons de ce retrait progressif de leurs troupes du Mali.
Depuis l’arrestation des « 49 militaires » ivoiriens à Bamako, le 10 juillet, a tension entre le Mali et la Cote d’ivoire reste vive. Pendant que les autorités ivoiriennes rassuraient, que « ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE) », la partie malienne les a qualifiés de mercenaires et mis sous mandat de dépôt.
Les autorités ivoiriennes précisent que « la relève de la compagnie de protection basée à Mopti ainsi que le déploiement des officiers d’état-major (MSO) et des officiers de police (IPO), prévus respectivement en octobre et novembre 2022, ne pourront plus être effectués », lit-on dans la correspondance.
Le Royaume-Uni a, lui aussi, annoncé, le lundi dernier, le retrait anticipé de ses forces de la Minusma. Un retrait qui a été justifié par le recours de Bamako a désormais aux services « des mercenaires russes », qui est de nature à porter atteinte à la stabilité. Ce contingent britannique composé de 300 soldats stationné au Mali partira plus tôt que prévu, selon le secrétaire d’État britannique à la Défense, James Heappey.
Chiencoro Diarra
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