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Mali : réactions des politiques sur la formation du nouveau gouvernement

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En début de week-end, la liste du gouvernement Choguel Kokalla Maïga a été publiée. La réaction de la classe politique malienne ne s’est pas fait attendre.

Après sa prestation de serment devant la Cour suprême, lundi 7 juin 2021, le nouveau président de la transition malienne, le colonel Assimi Goita a signé le décret de nomination du Premier ministre de la Transition, Dr Choguel Kokalla Maïga. Cinq (5) jours après, soit le vendredi 11 juin, sur proposition du nouveau Premier ministre, une liste de 28 ministres, dont trois (3) ministres délégués, a été rendue publique.

Ce nouveau gouvernement de la transition, le troisième en l’espace de dix (10) mois, compte des membres du Mouvement du Premier ministre, le M5-RFP, ainsi que des proches de la junte au pouvoir.

« Je n’attends rien de ces gens-là »

Cette composition ne reçoit pas une grande adhésion des partis politiques du pays qui estiment que ce gouvernement est exclusif alors que l’ex-président du Comité stratégique du M5 avait promis un « gouvernement inclusif ». L’Adema-PASJ constate que « la composition du nouveau gouvernement ne reflète pas la promesse d’inclusivité faite avant sa formation et qui avait fait naître l’espoir d’associer les principales forces politiques et sociales à l’action gouvernementale ».

Selon le parti de l’ex-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Parti pour la renaissance nationale (Parena), « la montagne a accouché d’une souris ». Le parti de Tiébilé Dramé souligne la « violation des conclusions du Dialogue national inclusif (DNI) et de la Charte de la Transition qui fixent le nombre de ministres au maximum à 25 ».

Naby Ibrahima Togola, président du Mouvement pour le redressement national (MORENA), au cours d’un débat sur Africa FM, samedi 12 juin dernier, indique que ce gouvernement a été précipitamment mis en place sans qu’il y ait au préalable une large consultation, notamment des partis politiques. « Je n’attends rien de ces gens-là », a-t-il laissé entendre.

« Forger un consensus national sur les prochaines étapes »

L’Alliance « Ensemble pour le Mali » (EPM) de Dr Bokary Treta trouve que cette « situation appelle à des questionnements » auxquels ils doivent « faire face ». Le Parena quant à lui ne va pas avec le dos de la cuillère : « Les jalons d’une transition non inclusive et de la fuite en avant ont ainsi, été posés ».

Face à une telle situation de mécontentement de la classe politique, le Parena se dit inquiet « des risques d’instabilité liés à une transition non consensuelle et aux manquements des engagements pris solennellement devant le peuple malien et la communauté internationale ». Le bélier blanc invite à ce titre à la tenue « de consultations des forces vives du pays pour adopter une nouvelle Feuille de Route adaptée à la durée restante de la Transition afin de forger un consensus national sur les prochaines étapes ».

Le Premier ministre et son gouvernement sont alors attendus sur plusieurs chantiers, notamment la stabilisation du pays et l’organisation d’élections régulières et crédibles dans les délais annoncés. Pour la réussite de cette transition, l’Adema-PASJ réaffirme « son soutien et son engagement ».

F. Togola

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