Malgré la confirmation de vingt cas de Coronavirus, le premier tour des élections législatives au Mali se tient ce dimanche 29 mars 2020. L’affluence des électeurs laisse à désirer.
Le premier tour des élections législatives se tient au Mali dans un contexte assez particulier en raison non seulement de la pandémie du Coronavirus, mais aussi de l’insécurité. L’autre aspect saillant de cette élection est la faible motivation des électeurs. Cette démotivation s’explique en grande partie par la peur de se faire infecter par le Coronavirus. Beaucoup voient cette élection comme moyen rapide de propagation de cette maladie à un plus grand nombre de citoyens.
Non-respect des gestes-barrières
Des craintes justifiées ou pas. En tout cas, tous les gestes-barrières recommandés par les autorités sanitaires du pays comme notamment l’observation d’un mètre de distance entre les électeurs n’est pas respectée dans plusieurs bureaux de vote, durant ces premières heures de vote.
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Selon le communiqué de mi-journée de la Coalition des organisations de la société civile et de la CNDH, aucune des mesures n’est observée à 100 %. Sur l’ensemble des bureaux de vote de Bamako, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Kayes et Koulikoro, la Synergie a constaté l’inexistence d’affichage des mesures de protection devant les bureaux de vote. Seulement 2 % des bureaux de vote de ces zones sillonnés par les observations de la synergie possédaient des désinfectants. En ce qui concerne le respect de la distance d’un mètre entre les électeurs, seulement 26 % étaient dans les normes. Quant aux protections individuelles des agents, 87 % des bureaux de vote en étaient en possession. Par contre, 92 % des bureaux disposaient du lavage des mains à l’entrée et à la sortie.
Néanmoins, après avoir accompli son devoir citoyen à Badalabougou, le Premier ministre Dr Boubou Cissé a invité de nouveau les électeurs au respect des gestes-barrières dans les bureaux de vote. Il les invite également à sortir voter pour « pour assurer que notre démocratie puisse continuer à fonctionner ».
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La peur au ventre
C’est alors la peur au ventre. Après ces législatives, qu’attend le Mali ? La négligence de ces gestes-barrières ne donnera-t-elle pas libre cours à cette maladie dans ce pays longtemps ignoré par cette catastrophe planétaire. Pourtant, les autorités ont été averties par plusieurs citoyens ainsi que des partis politiques de la tenue de ces législatives dans cette ère de Coronavirus.
Rappelons que ce scrutin pour le renouvellement de l’Assemblée nationale du Mali se fait en l’absence du chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, qui se trouve encore entre les mains de ses ravisseurs depuis le mercredi 25 mars 2020 alors qu’il était en campagne électorale dans son fief à Nianfunké.
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