Le 1er tour des élections législatives s’est tenu au Mali, hier dimanche 29 mars 2020 malgré plusieurs cas de Coronavirus confirmés dans le pays. Après ce scrutin, la peur s’empare de moult citoyens.
Pendant que la France a renoncé au deuxième tour de ses élections municipales, la Bolivie à sa présidentielle, etc., en raison de la pandémie du Coronvirus, les autorités politiques maliennes ont maintenu le 1er tour des législatives ce dimanche 29 mars 2020. Après cet entêtement des autorités maliennes dans cette atmosphère du Coronavirus, c’est la panique dans le pays. Nombreux sont les Maliens qui croient dur comme fer qu’après ce premier tour, le taux de contamination par cette pandémie ira crescendo. Dans le pays, 25 cas de Coronavirus sont déclarés positifs et deux morts ont déjà été enregistrés. Les cinq nouveaux cas ont été déclarés le lundi 30 mars 2020, au lendemain du scrutin.
Attente du double résultat
Avec la tenue de ce 1er tour des élections législatives dans un tel contexte, les Maliens n’ont pas uniquement les yeux rivés sur les résultats de ce premier tour, mais plutôt sur les conséquences sanitaires de ce scrutin.
À chaque action par inadvertance, il faut s’attendre à des résultats dont les autorités maliennes, seules responsables, seront heureuses de cueillir les fruits dans les premières semaines qui suivent ce premier tour.
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Les citoyens qui ont voté uniquement pour les 2000 ou 5000 FCFA doivent s’apprêter à se faire soigner avec ces sommes.
Les gestes-barrières non respectés
Par mesure de précaution, plusieurs voix s’étaient élevées depuis avant ce scrutin pour demander le report de ces législatives qui pourraient contribuer à étendre beaucoup plus rapidement cette maladie dans le pays. Surtout que bien avant, le Conseil supérieur de la défense avait déjà interdit tous les regroupements d’hommes pouvant atteindre 50 personnes. Mais comme contourner cette mesure, les autorités politiques du Mali ont plutôt fait croire qu’elles mettront à la disposition de chaque centre de vote des gestes-barrières. Hélas, ces mesures, même si elles étaient disponibles dans certains centres, elles n’ont pas été respectées à cent pour cent. Il s’agit du lavage des mains à l’entrée et à la sortie des centres, de la disponibilité des gels dans les bureaux de vote, des protège-nez ainsi que des gangs pour les membres des bureaux de vote, de l’observation de la distance de 1 mètre entre les électeurs.
Amadou Camara, un électeur qui a préféré l’abstention que de risquer de se contaminer, a confié à nos confrères du quotidien français Le Monde : « Ils nous demandent d’aller voter alors qu’on utilise tous le même stylo et la même encre. Il n’y a pas un mètre entre les gens. »
Rappelons que malgré tout, le taux de participation à cette élection a été particulièrement faible en raison de cette peur de la pandémie du Covid-19, mais aussi de l’insécurité dans certaines localités du centre du pays.
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