Au Mali, pour protéger les enfants contre l’influence des groupes armés terroristes, la Plateforme signe un Plan d’action avec les Nations unies.
« La crise malienne et l’insécurité persistante dans les régions du centre et du nord ont continué à avoir un impact dévastateur sur les enfants et donné lieu à des violations graves à leur égard », déclarait l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, le 6 août dernier.
122 enfants soldats
Dans son dernier rapport trimestriel sur la situation au Mali, le secrétaire général des Nations unies indiquait, de son côté, qu’au Mali, durant la période allant d’avril à juin, 172 violations graves ont été commises contre 126 enfants.
Les constants révèlent que certains enfants servent dans le rang des groupes djihadistes, qui les recrutent comme combattants, déplorent les Nations unies dans son premier rapport trimestriel 2021 (janvier-mars) sur la situation au Mali. « Il a été confirmé que 122 enfants (91 garçons et 31 filles) âgés de 10 à 17 ans avaient été recrutés et utilisés par des groupes armés ; 89 d’entre eux ont été séparés de ces groupes, tandis que 33 restent actifs dans leurs rangs », lit-on dans ce rapport.
Pour mettre un terme à cette utilisation des enfants par les groupes armés terroristes (GAT), la Plateforme, une coalition de mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, a signé le 26 août dernier, un Plan d’action avec les Nations unies. Le but est de mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants, à la violence sexuelle et à toutes les autres violations graves envers les enfants.
Libéré et intégré
Selon le chef de la Minusma, M. El-Ghassim Wane, « Depuis 2000, plus 115 000 enfants soldats ont été libérés à travers le monde à la suite du travail de plaidoyer entrepris par les Nations unies et de Plans d’action comme celui qui a été signé par la Plateforme ».
À travers cet acte, la Plateforme s’engage à travailler à la libération des enfants du joug de leurs endoctrinaires, à leur réintégration dans leurs familles et leurs communautés, à les aider à reprendre une vie normale.
« Cet engagement marque une avancée majeure pour mieux protéger les enfants au Mali et promouvoir leurs droits conformément à la Convention relative aux Droits de l’Enfant et à son Protocole additionnel sur l’implication des enfants dans les conflits armés », s’est réjoui M. El-Ghassim Wane. Le patron de la Minusma a rassuré la disponibilité de sa structure à accompagner une telle initiative qui constitue « un pas important ».
La rédaction
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