A Sikasso, troisième région administrative du Mali, a lieu l’incarcération d’un praticien traditionnel et de plusieurs associés, impliqués dans des affaires d’infanticides. Une situation qui met en exergue des interrogations essentielles concernant la sauvegarde des mineurs et le maintien des coutumes ancestrales.
À Sikoroni, un quartier de la 3e région du Mali, la gendarmerie a procédé à l’arrestation d’un praticien traditionnel et de ses complices pour leur implication présumée dans des homicides d’enfants. D’après l’ORTM, la télévision nationale malienne, les individus arrêtés auraient tué des enfants dans le cadre de rituels, arguant que ces derniers se métamorphosaient en serpents avant de s’évanouir. Cet évènement marque un progrès significatif dans la lutte contre les violences faites aux enfants et la criminalité rituelle au Mali.
Atteinte grave aux droits élémentaires
Les pratiques rituelles entrainant le meurtre d’enfants constituent une atteinte grave aux droits fondamentaux de l’homme et de l’enfant. L’idée de sacrifier de jeunes vies innocentes pour des croyances ou des rituels est particulièrement perturbante. Néanmoins, cette affaire souligne l’urgence de mettre un terme à ces pratiques barbares et de protéger les enfants contre les maltraitances.
Les actes cruels et barbares comme ceux-ci ne devraient trouver aucune place dans une société moderne. Le rôle d’un praticien traditionnel, normalement perçu comme un soignant et protecteur de la communauté, engagé dans de telles atrocités, est d’autant plus révoltant. Cela interroge sur la validité et l’adéquation de certaines traditions, pouvant parfois violer les droits humains essentiels.
Alerte pour la société
L’intervention de la gendarmerie de Sikasso montre combien il est crucial que les forces de l’ordre agissent pour détecter, poursuivre et juger les responsables de tels crimes odieux. Cette arrestation devrait également fonctionner comme un avertissement pour ceux qui envisageraient de s’en prendre aux enfants ou de se livrer à d’autres formes de criminalité. Elle souligne aussi l’importance d’une collaboration entre les autorités, la société civile et les citoyens pour combattre les abus et assurer le respect des droits de chacun. Ces incidents mettent en évidence le besoin urgent de renforcer les dispositifs de protection de l’enfance et de combattre les pratiques criminelles qui menacent la vie et le bien-être des jeunes.
Il est impératif que les autorités maliennes redoublent d’efforts pour punir les coupables, prévenir de telles violences et éduquer la population sur les droits et la protection des enfants.
Réminiscence des crimes de Fana
L’affaire de Sikoroni remémore les crimes abominables survenus à Fana, dans la région de Dioïla, rappelant les pratiques similaires observées dans cette localité. Cet évènement tragique nous rappelle que les traditions ne doivent jamais servir de prétexte pour justifier des actes immoraux ou contraires aux droits humains. Il est crucial que les sociétés africaines, à l’instar des communautés du monde entier, réfléchissent profondément à leurs coutumes et traditions pour s’assurer du respect et de la protection de tous les individus, surtout des plus vulnérables.
Bakary Fomba
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