Sahel Tribune 
Sous le voile de la tranquillité, un serpent se glisse dans l’herbe haute de Tabacoro-Kobada, distillant son venin dans le tissu même de la communauté. Ce n’est qu’à l’aube du 9 mars 2024 que les gardiens de la paix, tels des fauconniers avisés, ont lancé leur vol déterminé pour capturer cette menace insidieuse, révélant au grand jour les ombres qui s’agitaient dans l’obscurité.
Le calme prévaut habituellement dans le paisible village de Tabacoro-Kobada, situé dans la Commune Rurale de Kaboïla, à une trentaine de kilomètres sur la route de Zégoua, dans la région de Sikasso. Pourtant, récemment, une opération d’envergure a secoué cette tranquillité, mettant en lumière une réalité sombre qui se tramait dans l’ombre. Le samedi 9 mars 2024, sous l’impulsion déterminée du Chef d’Escadron Tourou Kanouté, Chef d’Antenne OCS de Sikasso, une descente ciblée a été menée, aboutissant à la mise au jour d’un réseau de trafic de produits prohibés profondément enraciné dans cette communauté.
L’opération, initiée sur la base de renseignements précis, visait un dealer notoire du nom de D.C, qui, ironie du sort, se trouvait hors de portée, en déplacement à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Toutefois, loin d’être un coup d’épée dans l’eau, cette intervention a permis de débusquer deux de ses complices, mettant ainsi en échec une partie des activités illicites du réseau. La fouille a révélé la présence de plusieurs variétés de stupéfiants, dont trois kilogrammes de cannabis, plus de mille méches râpées de graines, ainsi que d’importantes quantités de tramadol et de diazépam, sans oublier les cartons de papiers Rizla et les produits pharmaceutiques contrefaits.
Un appel à la vigilance et à l’action collective
Ces découvertes attestent de l’ampleur et de la diversité des produits illégalement commercialisés, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontées les autorités dans leur lutte contre le trafic de stupéfiants. Les interpellations de deux hommes, l’un jeune de 21 ans et l’autre plus âgé de 50 ans, tous deux issus du milieu agricole, soulignent la manière dont le trafic de drogues peut s’immiscer et déstabiliser la vie des individus et des communautés.
Cet article ne se contente pas de rapporter les faits d’une opération de police réussie. Il met en exergue la nécessité d’une coopération étroite entre les forces de l’ordre, les acteurs du secteur et la population pour combattre efficacement le fléau des stupéfiants. La participation active de tous est essentielle pour éradiquer ce commerce illicite qui mine la sécurité et le bien-être des communautés.
Ainsi, l’histoire de Tabacoro-Kobada devient un appel à la vigilance et à l’action collective. Elle démontre que, face à l’adversité, la détermination et l’unité sont cruciales pour maintenir l’ordre et promouvoir un environnement sûr pour les générations actuelles et futures. La lutte contre les stupéfiants, loin d’être une bataille isolée, est un engagement communautaire vers la préservation de la paix sociale et la sécurité.
Oumarou Fomba
