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L’Imam Dicko : « Les lignes n’ont pas bougé pour le moment »

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Une délégation de chefs d’État de la sous-région est arrivée à Bamako ce matin afin de dénouer le nœud entre le M5 et le président de la République malienne. Les premières informations laissent comprendre que « les lignes n’ont pas bougé » entre les différentes parties.
Après sa rencontre avec la délégation de chefs d’État sous-régionaux qui s’est rendue au Mali ce jeudi 23 juillet 2020 pour la médiation entre le président de la République et le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), l’Imam Mahmoud Dicko s’est confié à la presse.
Bref et concis, comme dans ses habitudes, l’Imam Mahmoud Dicko a indiqué que « les lignes n’ont pas bougé pour le moment » entre la délégation de chefs d’État et le principal mouvement de contestation. Les membres du M5 n’ont pas refusé de dialoguer. Toutefois, l’Imam Dicko a pris le soin de préciser que nul ne peut venir leur imposer ses solutions. « C’est des gens qui sont morts » au Mali, indique le parrain du M5 avant de faire comprendre son insatisfaction des recommandations faites par cette délégation de chefs d’État.
Selon la caution morale du M5-RFP, il est hors de question de se laisser gouverner par ceux qui ont été à l’origine des assassinats, des tirs à balles réelles, survenus les 10, 11 et 12 juillet 2020. À l’en croire, « le peuple malien n’est pas un peuple résigné » mais un peuple debout.
Selon Mohamed Ali Bathily, à la délégation de chefs d’État de la CEDEAO, il a été indiqué que le problème du Mali n’est pas seulement un problème de crise postélectorale mais plutôt de mal gouvernance, de favoritisme, de corruption, etc. Le protocole de la CEDEAO, précisant qu’un chef d’État est élu pour cinq et qu’on ne peut pas exiger sa démission avant la fin de son mandat, n’est pas mieux que la vie des Maliens qui sont morts lors de ces manifestations de désobéissance civile.
Pour sa part, Choguel Kokalla Maiga, président par intérim du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), l’Imam a été d’une grande fermeté devant ces chefs d’État. À l’en croire, le M5 a fait savoir lors de cette rencontre que « le problème du Mali ne peut pas être résumé au problème des élections, de gouvernement, mais de la mal gouvernance ».
Ces différentes interventions laissent comprendre que cette énième mission de médiation se termine également en queue de poisson.
Togola


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