Les autorités de la transition politique au Mali ne cessent d’émerveiller chaque jour à travers leur gestion des missions qui leur sont confiées. Après avoir gagné la confiance des chefs d’État de la Cédéao par l’attention qu’elles ont prêtée à leurs recommandations, les autorités de la transition malienne viennent d’obtenir la libération de quatre anciens otages, entre les mains des djihadistes depuis des mois voire des années. Ce qui renforce davantage la confiance et soulage encore le peuple malien ainsi que la communauté internationale.
Parmi ces otages libérés, mardi 6 octobre, et arrivés à Bamako le jeudi 8 octobre 2020, figure Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition malienne, dont la libération était une des recommandations phares du mouvement de contestation, le M5-RFP.
Le « président et le vice-président ont été investis le 25 septembre 2020. Dès le 26 septembre, j’ai été faire une vidéo pour donner signe de vie. Ça veut dire que le président a été très efficace, rapide et diligent. Dès le lundi 5 octobre, nous avons été informés que nous sommes libres », tels sont les reconnaissances adressées par Soumaïla Cissé, lors de sa toute première prise de parole après sa libération, aux autorités de transition politique du Mali. Sans langue de bois, le président de l’Union pour la république et la démocratie (URD), parti d’opposition, explique que cette libération est bien l’œuvre des nouvelles autorités maliennes qui se battaient nuit et jour pour qu’il retrouve les siens.
Cette libération du chef de file de l’opposition malienne, après environ 6 mois de captivité, est une véritable victoire de cette équipe de transition mise en place à peine deux mois. Comme disent les Bambaras, la nuit qui sera douce se sent depuis au coucher du soleil. Cette libération de Soumaïla Cissé faisait en effet partie des revendications du M5-RFP ainsi que des engagements du CNSP dès sa prise de pouvoir. Cette action ne peut que contribuer à installer les jalons d’une véritable cohésion sociale au Mali. Elle pourrait ainsi mobiliser davantage l’opposition politique malienne pour la réussite de cette transition.
Notons surtout que parmi les otages libérés figurent également l’humanitaire française Sophie Petronin, ainsi que deux Italiens, Nicolas Chiacchio et Pierre Luigi Maccali. Ces libérations, en plus de prouver toute l’efficacité de cette équipe de transition et de son souci pour le bien-être du Mali et des Maliens, sont de véritable signal. Elles peuvent renforcer la coopération non seulement entre la France et le Mali, mais aussi entre l’Italie et notre pays. Elles permettraient également aux nouvelles autorités d’avoir une certaine notoriété aux yeux de l’opinion publique nationale et internationale. Ce geste donne une tout autre image du Mali, cette fois-ci positive, à travers le monde.
Pour pouvoir poursuivre dans cette dynamique, ces autorités de la transition ont besoin du soutien de tous les Maliens, des partis politiques, de la société civile. Il est temps d’arrêter les conflits de positionnement pour se retrouver autour de l’essentiel : le Mali. La mise en place du Mali nouveau passe aussi par des gestes qui puissent instaurer plus de confiance entre les Maliens. Mais la construction de ce Mali nouveau passe par l’effort de tous les Maliens, parce qu’elle demande de la patience et du sacrifice.
Togola
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