L’enfer, c’est de vivre dans un monde de confinement

146

« L’enfer, c’est les autres ». Cette citation de Jean Paul Sartre a traversé la nuit des temps sans subir détérioration aucune. Reprise de plus en plus fréquemment dans diverses situations, cette phrase du Huis clos décrit le plus parfaitement la conflictualité des rencontres interpersonnelles.

Coexistence difficile

C’est ce sens de la conflictualité ou des problèmes qui caractérise le mieux la coexistence de plusieurs consciences. La société, en tant que l’ensemble des personnes partageant des « normes, des comportements et une culture, et qui interagissent en coopération pour former des groupes sociaux ou une communauté », n’est pas une vallée de paix.

Lire aussi Coronavirus : des Maliens se disent confiants

Cette vie en communauté nécessite la mise en place de certaines normes, de certaines activités. Celles-ci deviennent par la suite le début de l’enfer pour chaque associé.

L’enfer, c’est de vivre dans un monde de confinement, de guerre, de violation des libertés. Des problèmes tributaires de la coexistence des consciences. Une coexistence qui constitue un fardeau pour chacun à plusieurs dimensions. « Nous agissons pour plaire aux autres » ou pour fuir Autrui. Nul doute que dans la vie en société nous sommes les uns pour les autres des ennemis.

Lire aussi Le Coronavirus ou la revanche de la nature sur les hommes 

Le coronavirus, effet de la conflictualité

Cette pandémie du Coronavirus qui met le monde à l’envers n’est pas imputable des activités acharnées des hommes sur la nature afin de devenir « maitre et possesseur » de celle-ci. Combien sont les spécialistes qui ont signifié l’existence d’une forte corrélation entre le réchauffement climatique et l’apparition de nombreuses maladies ainsi que des guerres dans le monde ? Ils sont nombreux. Cette pandémie confirme alors que l’homme est l’ennemi de l’homme.

Pourtant, on ne cesse de se glorifier en disant que « L’homme est par nature un animal politique ». Il est temps de compléter cette phrase en notant que c’est cette spécificité qui fait également le malheur de l’homme et par ricochet de tous les autres êtres humains et inhumains.