Au Mali, les crises sociales n’en finissent jamais. À Kita, dans la première du Mali, les jeunes ont barricadé les voies publiques ce dimanche 26 juillet 2020. Ils demandent une diminution des frais de transport.
Plus d’accès à Kita, dans la région de Kayes, jusqu’à nouvel ordre. En tout cas, c’est ce que nous a confié la jeunesse de ce cercle de la 1re région du Mali. En effet, ce dimanche 26 juillet 2020, les axes kita-Bamako, Kita-Kéniéba, Sébekoro-Bamako, Kassaro-Bamako ont été barricadés par les jeunes de Kita. Aucun transporteur ne peut rentrer ou sortir de Kita tant que la jeunesse ne trouvera pas un compromis avec les autorités locales, notamment le syndicat des transports en commun. Pourquoi une telle situation ?
Selon Kibili Demba Dembélé, ingénieur en génie civil à Kita, les jeunes s’insurgent contre les frais de transport trop élevé « injustement ». À en croire M. Dembélé, pendant que l’axe Bamako-Kita n’était pas encore bitumé, le frais de transport était 3000 FCFA. Après le bitumage de la voie, aucune diminution n’a été enregistrée, déplore-t-il.
Depuis près de trois mois, nous explique l’ingénieur en génie civil, une commission de jeune a été mise en place pour rencontrer le préfet, le maire, le député, le syndicat des transporteurs de Kita afin de leur demander une diminution des frais de transport.
À ses dires, les autorités locales avaient promis de rencontrer la jeunesse le vendredi 24 juillet 2020 afin de leur donner une suite à leur doléance. Mais à leur grande surprise, la jeunesse n’a vu personne. C’est ainsi que la commission a rencontré les autorités coutumières afin de les informer de la situation. Celles-ci surprises ont affirmé leur soutien à la jeunesse, a-t-il laissé entendre.
En assemblée générale, le samedi 25 juillet, les jeunes ont alors décidé de barricader ces différents axes jusqu’à ce que les frais de transport soient revus à la baisse, nous explique notre source. « Après l’échec de plusieurs tentatives de négociations entre les travailleurs, les autorités et le collectif, afin de trouver une issue favorable, les jeunes ont décidé d’immobiliser les véhicules de transport », a-t-il confié.
C’est le retour du « printemps des routes » au Mali. En tout cas, les autorités locales aussi bien que les transporteurs ont intérêt à ce que la situation se résolve rapidement en cette veille de Tabaski. Selon nos dernières informations, les négociations ont repris ce dimanche après-midi à la préfecture de Kita.
F.T.
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