Bocar Harouna Diallo, jeune chercheur en géographie rurale à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, rend un vibrant hommage aux femmes du monde entier, à l’occasion de la journée internationale des femmes rurales, célébrée le 15 octobre de chaque année. Pour assurer aux milieux ruraux un développement durable, il convient de protéger les femmes.
Les femmes sont nos mères, sœurs et épouses. Elles sont actrices de développement et indispensables dans la vie humaine. Elles font pourtant face aujourd’hui à de multiples problèmes à des degrés variables. Elles sont aussi marginalisées dans plusieurs secteurs notamment la propriété foncière, de bétail, l’égalité des salaires, la participation à la prise de décision et l’accès aux ressources, au crédit et au marché du travail. Il s’y ajoute des chantages, des mariages forcés, l’abandon de l’école, le pénible labeur domestique, les agressions sexuelles et physiques. Les femmes vivent silencieusement autant d’exactions.
Protéger les femmes
Outre ces maux, les femmes en particulier les transformatrices subissent de plein fouet les effets de la pandémie et de la crise russo-ukrainienne.
Compte tenu de cette panoplie de problèmes qui gangrènent la gente féminine, il urge de prendre des décisions idoines et mettre en œuvre des moyens de protection des femmes.
Il s’agit de mettre la femme au cœur des projets, programmes et politiques de développement, d’améliorer leurs conditions de vie pour leur permettre de faire face aux effets du changement climatique en corrélation avec la crise économique mondiale. D’autres axes d’intervention de protection des femmes peuvent concerner :
- L’alphabétisation des femmes et des jeunes filles ;
- Lutte contre la déscolarisation des filles ;
- Mise en œuvre des centres de formation professionnelle des métiers d’avenir ;
- L’appui à la création des GIEs et coopératives des femmes pour leur autonomisation financière ;
- L’appui à la transformation et au développement de l’économie sociale et solidaire pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin ;
- La responsabilisation des femmes dans les instances de décision.
Une attention particulière doit aussi être accordée aux femmes rurales qui sont plus marginalisées et qui peinent à avoir accès aux soins sanitaires de qualité, aux opportunités d’emploi et à la scolarisation.
Les femmes rurales sont des piliers essentiels en vue d’apporter des transformations socio-économiques, cultuelles, voire environnementales, nécessaires au développement endogène et par ricochet de lutter contre la pauvreté en milieu rural.
Bocar Harouna DIALLO
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