Le sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEDEAO sur la crise malienne s’est ouvert ce lundi 27 juillet 2020 par visioconférence. À cette occasion, le président en exercice de cette institution a invité à l’adoption de solutions fortes pour la sortie de crise au Mali.
La mise en place d’une Assemblée nationale conforme aux résultats des élections législatives, d’un gouvernement d’union nationale, d’une nouvelle Cour Constitutionnelle, l’ouverture d’une enquête sur les évènements des 10, 11 et 12 juillet 2020, la mise en œuvre rapide des conclusions du Dialogue national inclusif, la libération de Soumaila Cissé, tels sont les points qui seront examinés par les 15 chefs d’État de la CEDEAO.
À l’ouverture de ce sommet extraordinaire sur la crise malienne ce lundi 27 juillet 2020, le président en exercice de la CEDEAO, Issoufou Mahamadou, président de la république du Niger, a jugé nécessaire une résolution rapide de ces différents points afin d’aider le Mali à sortir de la crise qui le secoue depuis quelque mois. Une crise qui tire sa source du décret de la cour constitutionnelle sur les élections législatives, a-t-il indiqué.
Prenant l’exemple sur la crise sécuritaire dans laquelle le Mali est tombé en 2012, Issoufou Mahamadou fait comprendre que tous les Maliens ainsi que les pays voisins ont tout intérêt à ce que cette crise soit rapidement résolue. « [ndlr] l’effondrement d’un Etat dans un pays, n’en fait pas payer les frais seulement à ce pays, mais à tous ses voisins et même au-delà », a-t-il expliqué dans sa déclaration à l’ouverture de ce sommet. À l’en croire, il n’y a plus de temps à perdre. Il faudrait sortir de ce sommet avec une « Déclaration forte » et des « solutions fortes » pour une sortie de crise au Mali.
Selon le président Issoufou, l’ennemi principal du Malien est « le terrorisme et la pauvreté ». C’est pourquoi il invite à créer les « conditions pour que les Maliens concentrent leurs efforts dans la lutte pour sortir le pays des crises sécuritaire, sanitaire et économique ». Pour ce faire, il invite à un sursaut national, à une union sacrée de tous les Maliens. « La situation que connaît le Mali nous interpelle. Nous devons donc sortir de ce Sommet extraordinaire avec des solutions durables et des décisions fortes, à même de garantir la stabilité du Mali et donc de la région », a-t-il recommandé.
F. Togola
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