Au moins 15 personnes ont été tuées samedi dans un éboulement de terrain sur une mine d’or près de Siguiri, dernier en date des drames de l’orpaillage clandestin dans le nord-est de la Guinée.
C’est une roche en surplomb qui a provoqué l’éboulement dans la localité de Tatakourou en se détachant pour des raisons indéterminées, selon les versions des faits recueillies par téléphone. Ces versions ne font pas apparaître clairement si les victimes ont été écrasées à l’air libre par la roche ou ensevelies dans des galeries par l’éboulement qu’elle a déclenché.
Un responsable de la Croix-Rouge joint sur place a fait état d’au moins 15 morts. Il n’a pas exclu que d’autres orpailleurs soient prisonniers des galeries dont les accès ont été obstrués par l’accident. Sinaman Traoré, un orpailleur burkinabè, a fait état de deux blessés secourus par des volontaires. « Cette situation dans les mines de Siguiri nous inquiète et nous interpelle tous. Finalement les éboulements tuent plus que la pandémie de la Covid-19 », a expliqué le capitaine de police Mamadou Niaré, arrivé sur les lieux pour l’enquête.
Les éboulements sur des sites aurifères sont fréquents et souvent meurtriers en Guinée, en particulier dans cette région proche du Mali. Parmi une succession d’accidents, au moins 17 orpailleurs clandestins avaient été tués dans des circonstances similaires en février 2019, et une dizaine d’autres encore en novembre 2019 dans le même secteur de Siguiri, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière.
Bien que le sous-sol de la Guinée regorge de minerais (bauxite, diamant et or), la majorité de la population est confrontée à d’importants problèmes de survie quotidienne. Plus d’un Guinéen sur deux vit dans la pauvreté selon l’ONU. Mais l’or attire aussi des clandestins du Mali, du Sénégal et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Source: Africanews
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