Alors que le pays tient un atelier de haut niveau pour la validation des Termes de référence des concertations nationales sur la transition, le chérif Ousmane Madani Haïdara, président du Haut conseil islamique (HCI) du Mali a été invité par nos confrères de la Voix de l’Amérique (VOA) à se prononcer sur les actualités brulantes du pays. Le guide spirituel des Ançardines a fait plusieurs recommandations. C’était le samedi 5 septembre 2020.
L’éducation, la santé, la sécurité doivent être les secteurs qui méritent d’être mis au centre de la refondation du Mali, selon le chérif Ousmane Madani Haïdara. En plus de ces réformes, il ajoute celle de la loi électorale.
Parlant de l’éducation, le guide spirituel des Ançardines invite à mettre les enseignants dans les meilleures conditions de travail. Car l’éducation est un secteur clé pour le développement de toute nation. Se prononçant sur la crise scolaire que traverse le Mali en raison de la non-application de l’article 39 du statut des enseignants, le président du Haut conseil islamique du Mali donne raison aux enseignants. À l’en croire, il s’agit d’une lutte noble. Néanmoins, il invite les deux parties, les enseignants et le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui poursuit les négociations avec la synergie syndicale de l’éducation, à faire des concessions pour une sortie rapide de crise.
Remettant en cause ses capacités en politique, le chérif Ousmane Madani Haidara va droit au but en ce qui concerne la gestion de la future transition au Mali. À ses dires, « le Mali a trop souffert ». Il est le temps de confier les rênes du pouvoir à un patriote, celui qui ne rêve que du Mali afin que ce pays puisse retrouver la stabilité tant souhaitée, indique-t-il. À l’en croire, c’est le même conseil qu’il a délivré à la junte au pouvoir depuis le 18 août 2020.
Quant à la durée de la transition, le chérif de Banconi estime que le nombre d’années compte peu. L’essentiel pour lui est de parvenir à mettre le pays sur les rails à travers des réformes audacieuses, notamment au niveau de la loi électorale. Il suggère de trouver des voies et moyens fiables pour éviter tout tripatouillage au moment des élections.
Rappelons que depuis samedi 5 septembre 2020, l’atelier de validation des Termes de référence pour les Concertations nationales sur la transition se tient au Centre international de conférence de Bamako (CICB). L’objectif de cet atelier décentralisé est de permettre l’appropriation de ces Termes de référence par tous les Maliens. Ces travaux préliminaires à la mise en place de la transition se poursuivront jusqu’au 12 septembre 2020.
Fousseni Togola
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