Invitée à se prononcer sur la crise politique au Mali sur Europe 1, dimanche 30 août 2020, la ministre française des Armées, Florence Parly a opté pour une transition politique « rapide au Mali » dirigée par un civil.
Mettre rapidement une transition politique au Mali de peur que le vide quasi-institutionnelle ne profite aux terroristes, telle est la recommandation faite par la ministre française des armées, Florence Parly, sur les antennes de la télévision Europe 1. À l’en croire, la mise en place de cette transition doit être « une affaire de mois » pour éviter que la situation « profite d’abord aux terroristes ».
Selon la ministre Parly, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), qui a renversé le régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta, doit remettre « ce pouvoir à des autorités civiles ». Au sujet de ce transfert du pouvoir, Mme Parly montre sa désapprobation à la proposition faite par le CNSP à la Cédéao : une transition de trois ans. Selon Mme Parly, « Trois ans c’est hors de propos. Les États d’Afrique de l’Ouest engagés dans une médiation avec le Mali l’ont clairement exprimé ». Son souhait est que la résolution de la situation soit une question de mois et non pas d’années.
Au cours de ces quelques mois de transition, les autorités civiles désignées pour conduire la transition se chargeront de l’organisation des élections conformément au cadre institutionnel malien, indique-t-elle. « Si cela ne se faisait pas, le risque c’est que tout cela profite d’abord aux terroristes. Les terroristes se nourrissent d’abord de la faiblesse des États », a-t-elle précisé.
Sur Europe 1, Florence Parly rappelle les engagements pris par le CNSP dans sa première déclaration du 19 août 2020 concernant la poursuite de la lutte contre le terrorisme dans le respect des « engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale engagée au côté du Mali ». Selon Mme Parly, jusque-là, « ces engagements restent tenus » par le CNSP.
Au cours de cette interview, la ministre française des Armées reconnait les difficultés que le Mali traversait avant la chute de l’ex-président de la République malienne Ibrahim Boubacar Kéïta. « La situation économique et sociale au Mali était devenue très difficile ces derniers mois ». Toutefois, elle estime qu’« on ne règle pas les problèmes en faisant des coups d’État ».
Chiencoro
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