La 2e édition du Festival Nangnerki se tiendra du 5 au 11 avril prochain à Sikasso, se rapprochant ainsi du peuple dont il magnifie la culture. En plus de cette délocalisation, le festival connaitra de nombreuses innovations cette année.
Après le franc succès de la 1re édition du Festival Nangnerki, tenue sur la place du Cinquantenaire à Bamako sous le thème : « Le village à la recherche de ses enfants », la 2e édition, quant à elle, compte bien les ramener à la « maison », c’est-à-dire à Sikasso, d’où le thème de cette édition : « Le retour à la source ».
L’annonce de la tenue de cette 2e édition du festival à Sikasso a fait l’objet d’une conférence de presse, le samedi 13 mars dernier à la Pyramide du Souvenir.
Initié en 2020 par Kassim Bengaly et porté par son Agence de communication Kass-Facom, le Festival Nangnerki entend promouvoir les activités socioculturelles et économiques de la région de Sikasso et contribuer au rayonnement du riche patrimoine culturel sénoufo en particulier, et malien en général. « La région de Sikasso regorge de gisements de trésors artistiques, de témoins matériels et immatériels éloquents de notre passé glorieux. Ce potentiel culturel est sous-exploité et reste comme des “pépites brutes” qui n’attendent que d’être “polies” pour attirer les visiteurs de par le monde », reconnait l’initiateur du Festival.
« Le retour à la source »
Le Festival se veut un outil fiable pour la préservation des expressions artistiques et culturelles, mais aussi une plateforme d’apprentissage, de recherche, de découverte, d’ouverture, de reconnaissance des différences, de pratique des arts, de rencontres professionnelles, d’échanges culturels et de brassage entre les communautés sénoufo du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Bénin, des pays invités à cette 2e édition.
Avec comme thème : « Le retour à la source », cette 2e édition, à en croire les organisateurs, connaitra plusieurs innovations dont la principale est la délocalisation du Festival à Sikasso, fief de la culture Sénoufo dont le balafon, duquel est inspiré le nom du festival, car Nangnerki, est l’arbre qui sert à confectionner les lattes du balafon, instrument musical légendaire du peuple Sénoufo. Sur le plan des activités artistiques et culturelles, en plus des concerts géants d’artistes urbains, les festivaliers auront droit cette année à différentes danses traditionnelles du terroir de la région de Sikasso comme les danses du Singe, du Ciwara, du Goron, les trembleurs de Lofigué ou Samohôrô. Autre innovation : la visite guidée des sites touristiques de Sikasso, ville connue pour ses multiples sites, notamment ceux historiques.
Un complexe culturel à Sikasso ?
Afin de valoriser le balafon, l’instrument musical phare du terroir, et inciter plus de jeunes à s’y intéresser, les organisateurs ont initié, dans le cadre de cette 2e édition, un master class en conception de balafon qui sera animé par l’incontesté ambassadeur de l’instrument, Nèba Solo. Aussi des expositions-ventes de produits artisanaux locaux sont-elles au programme.
À noter qu’en perspective, les organisateurs du festival, au-delà de la promotion de la culture Sénoufo et malienne, ont également vocation de participer au développement socioéconomique de la région de Sikasso, d’où l’idée de la création d’un complexe culturel afin d’offrir des formations aux artistes en conception, montage, production et gestion des manifestations, recherches ; identification et recensement du patrimoine culturel matériel et immatériel de la région de Sikasso.
C’est dire que ce «retour à la source » du Festival Nangnerki s’annonce prometteur dans la troisième capitale régionale du pays.
Youssouf KONE
Source: Aujourd’hui Mali
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