À peine la reprise effective ce lundi 14 septembre 2020, les étudiants de la Faculté de droit privé (FDPRI) ont regagné leur domicile. Le comité de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a fait sortir les étudiants pour la revendication de certaines doléances auprès de l’administration universitaire.
« Trop c’est trop ! », « Nous demandons la délivrance de nos attestations », « Nous ne reconnaissons pas les résultats du taux de 1 % publié avec des irrégularités et l’omission de plusieurs étudiants ». Voilà entre autres des messages qu’on pouvait lire sur les affiches des étudiants de la Faculté de droit privé (FDPRI) de Bamako, ce lundi 14 septembre 2020. Ces messages laissent comprendre tout le ras-le-bol des étudiants de cette faculté.
Selon Cheick Oumar, leader syndicaliste à ladite faculté, « depuis 9 mois maintenant, la Faculté de droit privé est à terre ». A l’en croire, cette situation est due au « manque de volonté », à « l’irresponsabilité » des administrateurs de cette faculté. « Ces administrateurs se foutent de nous, de notre avenir », a-t-il indiqué. A ses dires, depuis le 21 janvier 2020, l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a déposé un préavis de grève pour entre autres : la non-reconnaissance du taux de 1 % ; la délivrance immédiate des attestations ; la remise d’une dérogation aux étudiants concernés ; la vérification des feuilles de différents semestres ; le prolongement des cours de Travaux dirigés (TD). Depuis lors, toutes les négociations ont échoué, précise-t-il.
Des médiateurs ont été impliqués dans la gestion de cette crise, indique le jeune Cheick Oumar. Avec l’intervention de ceux-ci, toutes les doléances avaient été acceptées avant que les cours ne soient interrompus en raison de la pandémie du coronavirus. A l’en croire, le secrétaire général de ladite faculté avait proposé de continuer les examens qui avaient été entrepris. L’administration aurait refusé cela avant de convoquer le même comité et proposer la reprise des cours à partir du mois de mai. C’est en ce moment que l’AEEM a également « refusé catégoriquement » la proposition, indique le même leader syndicaliste.
Selon le secrétaire général de l’AEEM de ladite faculté, Allaye Sininta, il est inadmissible que les étudiants soient victimes d’une situation dont ils ne sont pas responsables.
Concernant les 69 attestations abrogées, M. Sininta fait savoir qu’aucun motif valable n’a été avancé par l’administration pour justifier cette annulation. Selon lui, certains étudiants ont été appelés par l’administration afin de leur retirer leur attestation. « Je peux comprendre qu’on annule un examen, mais pas des attestations valablement attribuées », a-t-il indiqué.
Le secrétaire général fait savoir la détermination du comité syndical à poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction totale des doléances des étudiants. « Pas d’activité jusqu’à la résolution complète de cette situation », a-t-il indiqué.
S’agissant du taux de 1 %, le Segal pense que s’il s’agit réellement d’une erreur de la part de l’administration qu’il faille publier de nouveaux résultats, « sinon, pas d’autres examens sans une suite concrète sur les derniers ».
Toutefois, les leaders syndicalistes estiment que toute cette situation est due à la mauvaise préparation des examens.
Plusieurs étudiants ont témoigné des torts que cette situation leur a causés comme ennui. Certains racontent avoir raté des opportunités de bourses d’études ; d’autres des opportunités d’emploi.
Fousseni Togola
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