Du 3 au 4 novembre 2020, la ville de Fana a enregistré son neuvième assassinat. Un homme a été retrouvé décapité dans sa chambre. Une situation qui vient augmenter la crainte dans le ventre des Fanois. La famille du défunt demande l’implication de la population auprès des autorités afin de démanteler le réseau des bourreaux à la base de ces crimes.
« Lorsque je suis levée le matin pour mes travaux ménagers, j’ai constaté une trace de sang jusque dans la chambre de mon époux. Je l’avais prise pour le sang d’un poulet égorgé. Pour constater le fait, je suis rentrée dans la chambre de mon mari. C’est là que je découvre l’horreur. » Cette déclaration est de l’épouse de la neuvième personne qui a été assassinée à Fana, dans le quartier Badialan, dans la nuit du 3 au 4 novembre 2020.
Ce énième assassinat a surpris plus d’un par la particularité de l’acte, comparé aux autres crimes dans cette ville jusqu’ici. Si pour les autres cas, on tentait de conclure que les bourreaux cibleraient les personnes isolées de toute influence humaine, ce dernier assassinat vient infirmer cette thèse.
Un fils du défunt, vivant dans un hameau à proximité de Fana, après avoir exprimé son amertume face à cette tragédie, lance un appel aux autorités compétentes à s’impliquer davantage pour mettre un terme à ces pratiques devenues récurrentes dans cette ville située à quelque 120 km de Bamako.
Quant au grand-frère du défunt, celui-ci tacle les autorités locales. « Je n’ai pas de mot pour exprimer ma colère face à cette situation. Puisque force est de constater que les pauvres restent toujours les victimes de ces actes ignobles, pas le contraire », souligne-t-il. À ses dires, il a été informé de l’assassinat par la femme de son jeune frère défunt. En se rendant sur le lieu, il explique avoir avisé l’imam.
Pour l’heure, les raisons aussi bien les coupables de ce meurtre restent inconnus. Néanmoins, les autorités locales se sont rendues sur le lieu, après le crime pour constater le drame. Toute la famille du défunt invite les Fanois à unir leurs forces, d’appuyer les forces de l’ordre et de sécurité dans leurs missions de sécurisation des personnes et de leurs biens. Selon elle, la population doit aider les forces de l’ordre en les alertant de la présence de tout individu suspect. Cela afin de mettre fin à ces pratiques inhumaines.
Bakary Fomba, stagiaire
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