Le 9 juin 2025 restera une date gravée dans la mémoire des peuples du sable et même au-delà. Elle marque le lancement officiel simultané de l’hymne de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) par les trois pays membres. Ce lancement s’effectue après celui du drapeau fait le 03 mars 2025.
En effet, le lancement a consisté en la montée du drapeau de l’AES accompagnée du nouvel hymne adopté récemment par les autorités des trois pays. « Le Sahel benka » (terme bamanakan qui signifie « l’entente du Sahel ») a retenti tant à Ouagadougou qu’à Niamey et Bamako au même moment. Cette cérémonie a été présidée par les différents chefs d’États membres de la confédération.
Dénonciation les manœuvres souterraines des impérialistes
A Ouagadougou, l’hymne a été magistralement exécuté par l’escadron musique du Groupement d’escorte et d’honneur. A cette occasion, le Chef de l’État a livré un message dans lequel il a dénoncé les manœuvres souterraines des impérialistes qui tentent toujours de saper l’union au sein de l’AES. Convaincu que le Sahel sortira plus fort que jamais de cette guerre qui lui a été imposée, le Président du Faso invite particulièrement tous les Burkinabè à redoubler d’efforts en faisant preuve de courage, de résilience et d’intégrité pour le bonheur du Burkina Faso et de la Confédération AES. A signaler la présence du Premier ministre, des membres du gouvernement et des présidents d’institutions à ce cérémonial de montée des couleurs à la Présidence du Faso.
A Niamey, la cérémonie s’est déroulée en présence des membres du CNSP ( Comité national pour la sauvegarde de la patrie), des membres du Gouvernement, du Président du Conseil Consultatif pour la Refondation, des responsables des Institutions de la République, des Conseillers à la Présidence et à la Primature, des hauts responsables militaires, du Gouverneur de la Région de Niamey, des Corps Diplomatiques accrédités au Niger notamment les Ambassadeurs du Mali et du Burkina Faso au Niger, du Comité National du Niger ayant participé à l’élaboration de l’Hymne de l’AES avec les autres Comité du Mali et du Burkina Faso et des Acteurs de la Société Civile.
Des paramètres pour asseoir l’AES en tant qu’entité juridique
A Bamako, la cérémonie a enregistré la présence des Conseillers spéciaux, des Chefs de Service et de Cellule, des Conseillers techniques et des Chargés de mission de la Présidence de la République. Il faut aussi noter la présence de l’ensemble des membres du Gouvernement, des Chefs de service rattachés à la Présidence, du Président du Conseil national de Transition, ainsi que des diplomates accrédités auprès de la République du Mali, voire des Forces armées et de sécurité. L’exécution de « Sahel Benkan » était conduite par le lieutenant-colonel Alhousseyni Bah, Commandant du Groupement de sécurité présidentielle.
L’hymne a été exécuté par la fanfare. À l’issue de la cérémonie, le Premier ministre, le Général Abdoulaye MAÏGA, a indiqué : « Il est tout d’abord important de rappeler que la Confédération des États du Sahel est une entité juridique de nature étatique. Elle dispose, en plus de l’hymne, d’une devise (Un Espace — Un Peuple — Un Destin) ainsi que d’un drapeau. » Et de poursuivre « Je pense que ces trois paramètres extrêmement importants permettent d’asseoir pour très longtemps l’AES en tant qu’entité juridique. L’AES, en tant qu’organisation étatique, confédération, a besoin d’être reconnue. Ce n’est pas une reconnaissance juridique, mais une reconnaissance qui repose sur des symboles ».
L’hymne de l’AES est plus qu’un chant
Il incarne l’âme commune d’un espace sahélien résilient, forgé par l’histoire, l’honneur et la volonté de se tenir debout. En trois couplets, il rend hommage au passé héroïque du peuple du Sahel, magnifie l’intrépidité de ses fils et filles, loue leurs prouesses avant d’envisager un avenir radieux pour cet espace géographique au cœur de l’Afrique de l’Ouest.
L’exécution solennelle de cet hymne résonne comme un acte de foi en un avenir partagé, bâti sur les principes d’autodétermination, de solidarité et de refus de toute tutelle étrangère. Fruit d’un processus collaboratif impliquant des artistes, intellectuels et patriotes des trois pays, l’hymne de l’AES a été conçu avec le concours étroit du Comité national du Niger, en synergie avec ceux du Mali et du Burkina Faso. Cette œuvre musicale est à la fois une ode à la souveraineté retrouvée et un levier d’éveil des consciences citoyennes.
La naissance de cet hymne intervient dans un contexte de refondation politique et d’affirmation souveraine de l’espace sahélien. À travers l’AES, les peuples du Niger, du Mali et du Burkina Faso tracent ensemble un nouveau chemin de coopération, libéré des diktats extérieurs et recentré sur leurs intérêts stratégiques communs. À travers cet hymne, l’objectif recherché par les pères fondateurs de l’AES est de galvaniser de manière permanente les troupes.
A noter qu’il est prévu l’intégration de l’hymne dans les fanfares nationales et son enseignement dans les écoles.
SMC
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