Le lancement du calendrier d’émission de titres publics pour l’année 2023 a eu lieu le 23 février 2023. Une occasion mise à profit par le ministre malien de l’Économie et des Finances pour souligner la résilience de l’économie du pays et convaincre ainsi les investisseurs.
Pour cette année 2023, le Mali entend mobiliser 1409 milliards FCFA, dont 50 milliards de bons infra-annuels, sur le marché financier régional. Ce montant sera devra être mobilisé à travers vingt-sept (27) émissions de titres publics, dont deux (02) par syndication, précise le ministère en charge de l’économie et des finances dans un communiqué.
Ces émissions ont pour objectif, notamment de financer des investissements nécessaires à la croissance et au développement économiques et aussi de mobiliser des ressources en vue d’assurer la couverture des besoins ponctuels de trésorerie de l’État.
Selon le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, l’État constitue un agent « économique majeur ». « Il investit dans des infrastructures et projets structurants et prend beaucoup d’initiatives pour la préservation des équilibres économiques et le renforcement de la résilience de notre économie », a-t-il expliqué avant d’exhorter les investisseurs à soutenir « le financement adéquat des besoins de l’État, pour une croissance soutenue et durable ».
Présent depuis 2003
Malgré la crise multidimensionnelle, liée d’une part à l’insécurité et d’une autre part à la pandémie de la Covid-19 et à la crise russo-ukrainienne, qui ont eu des impacts négatifs sur le pays, l’économie du Mali est restée résiliente. « Malgré ces difficultés, l’économie malienne est restée solide en 2022 avec une évolution favorable des principaux indicateurs économiques et financiers : un taux de croissance de 3,7 % contre 3,1 % et -1,2 % en 2021 et 2020, un taux d’inflation dans la moyenne de la sous-région ressorti à 6 %, un taux de chômage parmi les meilleurs de la sous-région à 6,5 %, un taux de déficit budgétaire de 4,7 % contre 4,7 % et 5,5 % en 2021 et 2020 », a expliqué le ministre Sanou.
Cette résilience de l’économie malienne est approuvée à travers les résultats de la revue annuelle 2022 de la notation financière du Mali en monnaie locale avec l’agence Bloomfield, indique le ministère de l’Économie et des Finances dans son communiqué. Ce qui prouve que les investisseurs peuvent faire confiance au Mali.
« L’agence Bloomfield, dans son rapport publié en février 2023, maintient la précédente note attribuée au Mali, à savoir : A3 à court terme avec perspective stable et BBB à long terme avec perspective stable. Cela témoigne que malgré la crise multidimensionnelle, les fondements de l’économie malienne restent solides », s’est réjoui le ministre de l’Économie et des Finances.
Depuis 2003, le trésor du Mali intervient sur le marché financier régional avec une croissance régulière, en liaison avec les exigences de la mise en œuvre des politiques de développement et de réduction de la pauvreté.
Chiencoro Diarra
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