Pour demander le départ de la France et la fin des « Accords diaboliques », le Mouvement Yèrèwolo Debout sur les Remparts a tenu un meeting le 13 février 2021 au Carrefour des Jeunes de Bamako. Le mouvement projette une mobilisation le 26 mars, date historique au Mali.
La présence française au Mali ne cesse d’agiter des esprits dans la société malienne. Alors que les chefs d’État des pays du G5 Sahel et le président français se réunissaient à N’Djamena, au Tchad, pour discuter de la situation dans la région et décider du sort de Barkhane, le Mouvement « Yèrèwolo Debout sur les Remparts » exige « le retrait de la force Barkhane du territoire malien. »
Ce mouvement estime que « le Mali est pris entre les tenailles du colonialisme et du terrorisme du fait de la politique africaine de la France ».
Dans leur déclaration au cours de ce meeting, les membres de ce mouvement n’ont pas épargné l’Accord pour la paix qu’ils classent également au compte de la « politique africaine de la France ».
Malgré la volonté avérée des autorités politiques de la transition à mettre en œuvre ce document, le mouvement « Yèrèwolo debout sur les remparts » voit en cet Accord un moyen pour « asphyxier la liberté, bafouer la justice et semer la misère au Mali ».
« D’autres chantiers seront explorés »
Comme pour convaincre plus de Maliens à se joindre à leur lutte, les membres de ce mouvement, dont fait partie un député du Conseil national de la transition (CNT), rappelle cette publication de Joseph Brunet-Jailly sur Mediapart, le 16 décembre 2019 : « La situation sécuritaire, politique, et sociale du Mali pourrait bientôt aboutir à une immense zone de non-droit au cœur du Sahel. Tel est le résultat de l’accord d’Alger, et des conditions dans lesquelles il a été préparé et signé. »
Ce mouvement projette une « mobilisation patriotique » le 26 mars 2021. « D’autres chantiers seront explorés pour faire entendre notre voix pour rendre à notre nation sa souveraineté, son indépendance des accords diaboliques, car ils sont sans fondement rationnel », a précisé le mouvement dans sa déclaration lue par Siriki Kouyaté.
Sur la nature de la mobilisation ainsi son point de départ et sa direction, le mouvement maintient le suspense. Ce qui semble néanmoins sûr, c’est que cette fois-ci « rien ne pourra arrêter la marche triomphale d’un peuple déterminé », dira Adama Ben Diarra alias Ben le cerveau. Car, rappelle-t-il, « un cabri mort n’a pas peur de couteau ».
Fousseni Togola
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