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Crises dans le sahel : l’ECW appuie le secteur de l’éducation

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Dans le Sahel, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger, la crise sanitaire de covid-19 venant se greffer à la crise sécuritaire a privé plusieurs enfants de leur droit à l’éducation. Education cannot wait (ECW), en français l’éducation ne peut pas attendre, vient d’appuyer ces pays avec un nouveau financement de quelque million de dollars, le 29 juillet 2020. Objectif : assurer aux enfants et aux jeunes de ces pays le droit à une éducation inclusive et de qualité.  

« Les attaques contre les enfants et les jeunes, et la violence dans le centre du Sahel au Burkina Faso, au Mali et au Niger continuent d’augmenter et près de 5 millions d’enfants ont maintenant un besoin urgent d’assistance humanitaire », telle est la remarque de Yasmine Sherif, directrice de l’éducation ne peut pas attendre, premier fonds mondial dédié à l’éducation dans les situations d’urgence.

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C’est en raison de ce constat que l’éducation ne peut plus attendre (ECW) a souhaité soutenir ces enfants vulnérables à travers un financement de 13 millions de dollars. Cette somme permettra de soutenir près de 247 000 (dont 55 % sont des filles) enfants et jeunes touchés par la crise dans le sahel, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger. « Pour construire une éducation de qualité inclusive et équitable, comme indiqué dans l’Objectif de développement durable 4, les subventions ciblent les populations les plus vulnérables touchées par les déplacements forcés, y compris les filles et les enfants handicapés », indique-t-on dans le communiqué de presse publié le 4 août par l’organisation.

À travers ce nouveau financement, l’éducation ne peut pas attendre a pour vocation d’améliorer l’accès à l’apprentissage dans ces trois pays du sahel, où la crise sanitaire est venue se greffer à d’autres crises, notamment sécuritaires, indique-t-on. Selon les précisions de ce fonds, 13 % de ces financements concerneront les enfants au niveau préprimaire, 66 % au niveau primaire et au 21 % pour le secondaire.

Selon la directrice de l’organisation, « pour les enfants et les jeunes vulnérables du Sahel, l’éducation est une lueur d’espoir, de sécurité et leur seule opportunité de construire un avenir meilleur. »

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Au Mali, ce financement, dans lequel la part du pays s’élève à 5 millions de dollars US, permettra d’assister les 1,4 million d’enfants qui sont dans un besoin d’éducation en raison de la covid-19. L’accès inclusif à une éducation de qualité, la continuité de l’éducation pour les enfants et les jeunes déplacés, la réponse élargie à la covid-19, l’apprentissage à distance, ainsi que la réouverture des écoles dans un environnement d’apprentissage sûr et protecteur seront garantis à ces enfants.

Selon l’ECW, ces investissements seront fournis par Humanity and Inclusion (870 000 USD), Plan international (599 000 USD), Save the Children (1 million USD), l’UNICEF (1,6 million USD) et World Vision International (926 000 USD).

Rappelons qu’en mars 2020, plus de 1200 écoles avaient été fermées au Mali en raison des attaques continues contre les établissements d’enseignement et de l’insécurité. 

Au Burkina Faso, c’est près de 544 000 enfants d’âge scolaire qui ont été touchés par la crise sécuritaire dans le pays. Dans ce financement, le pays des hommes intègres bénéficiera de 4 millions de dollars US.

Quant au Niger, c’est plus de 2,6 millions d’enfants et de jeunes qui ne sont pas scolarisés, selon une analyse de 2018, en raison des attaques de groupes armés aux frontières avec le Mali, le Burkina Faso et le Nigéria, et une augmentation des changements climatiques. Le reste des 4 millions de dollars US réunira les conditions optimales pour les enfants afin qu’ils aient un accès équitable à l’éducation.

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Toutefois, l’ECW déplore que les financements réunis ne permettent de couvrir le besoin. À ses dires, il y aurait toujours un déficit de financement de près de 94 millions de dollars EU pour la réponse éducative dans ces trois pays. À l’en croire, il faudrait un financement supplémentaire de 310 millions de dollars US afin de couvrir le besoin d’éducation dans ces zones.

Notons que les premiers investissements de l’ECW dans les interventions d’urgence au cours des quatre derniers mois viennent d’atteindre ainsi 60,1 millions de dollars.

Dans un rapport publié en 2019, la Coalition Education indiquait: «Malgré les efforts consentis ces dernières années, via des financements internationaux et surtout domestiques, la crise de l’éducation reste aiguë dans les cinq pays du Sahel francophone – Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso, Tchad.»

Oumarou


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