Le parquet de Paris réactive le dossier du crash d’avion survenu au Mali en 2014. Le ministère public réclame un procès en correctionnelle pour « homicides involontaires ».
« Près de 6 ans après le crash du vol AH5017 d’Air Algérie au Mali, le parquet de Paris réclame un procès en correctionnelle pour « homicides involontaires » contre la compagnie espagnole Swiftair », a-t-on appris de l’Agence France-Presse (AFP), ce jeudi 11 juin 2020.
Selon la même source, dans son réquisitoire définitif du 3 juin, le parquet estime que « Swiftair a commis une négligence en ne délivrant pas une formation complète à ses équipages. » En effet, selon le parquet de Paris, le commandant de bord n’avait pas suivi la formation initiale à la gestion des ressources de l’équipage (CRM) ; lui et sa copilote, n’avaient pas reçu la formation complémentaire ; le commandant n’avait pas non plus reçu les formations récurrentes (OPC).
Le ministère public parisien estime que ce manque de formation nécessaire serait la cause principale de cet accident.
Rappelons que le 24 juillet 2014, Swiftair a loué un avion, un McDonnell Douglas MD-83, à Air Algérie. Une compagnie qui effectuait un vol entre Ouagadougou et Alger. Cet avion s’est écrasé au Mali « avec à son bord 110 passagers, dont 54 Français, 23 Burkinabè, des Libanais, des Algériens et 6 membres d’équipage, tous espagnols », rappelle AFP. Près de six ans après, l’heure de la vérité au sujet de ce crash aurait-elle sonné?
Daou
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