Ce billet fictif est la suite d’une série de billets de la même nature sur le Coronavirus. Dans ce présent texte, nous montrons le degré de contagion du covid-19 et les dangers du scepticisme au sujet de cette maladie. Il s’agit d’un appel à la prise de conscience face à cette pandémie.
Tout le pays avait été inondé de la nouvelle. Bina, le sceptique sur le Coronavirus, est confirmé positif et depuis il est hospitalisé. Les personnes ayant été en contact avec lui durant ces quatorze derniers jours sont urgemment recherchées. Par esprit de civisme, il leur a été conseillé de rester confiné où qu’ils soient et de contacter le 36061. Une ambulance viendra les chercher.
Confusion
Tina apprend la nouvelle le matin. Assis devant son post téléviseur, un monsieur à la voix roque se présente à l’écran pour faire l’annonce de la recherche des personnes ayant été en contact ces deniers temps avec le grand sceptique de tout l’Indifferent. Le présentateur continue en faisant mention spéciale d’une fille de joie, présentée comme copine de Bina et qui est urgemment recherchée en raison du travail qu’elle pratique.
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À l’entente du nom de Bina et de l’annonce de recherche de la copine de Bina, Tina se laisse choir dans son fauteuil. Elle sait pertinemment que cette copine n’est personne d’autre qu’elle. Avant ou pendant le coronavirus, vers minuit, Bina venait chercher Tina à son travail et ils passaient la nuit ensemble.
Plusieurs idées lui passent par la tête. Faut-il appeler ce numéro vert affiché sur l’écran ? Faut-il se rendre à l’hôpital ? Mais qui prendra soin de ses parents au village ? Mais si elle ne se rend pas et qu’elle continue à travailler, elle va contaminer maintes autres personnes en raison du travail qu’elle exerce. De toute façon, c’est à travers ce même travail qu’elle est suspectée au covid-19. Donc, hors de question de se rendre à l’hôpital sans contaminer beaucoup d’autres personnes.
Testée positive
Les recherches se poursuivaient. Grâce au téléphone de Bina, les agents de santé ont pu se procurer de quelques photos de Tina ainsi que de son repère la nuit. Alors ils se font aider par la police. La même nuit Tina est ramenée à l’hôpital et testée positive.
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Mais l’affaire reste assez compliquée parce que la fille de joie avoue avoir eu des relations amoureuses avec maints clients ces derniers temps. Des passants qu’elle ne connaît nullement. Parmi eux, il y aurait même des étrangers. C’est la confusion totale. Dr Zoro était dans tous ses états. Il rappelle avoir invité les autorités à bien veiller sur les frontières pour que personne ne sorte ou entre durant cette période. Mais c’est le laxisme qui règne. Il n’y a pas de contrôle rigoureux.
Du scepticisme à la quarantaine
En ce qui concerne les amis de Bina, la plupart ayant appris la nouvelle ont fui pour se cacher dans leur village respectif croyant ainsi échapper à la maladie. Mais il n’avait rien compris. Face à l’équipe dynamique de Dr Zoro, il n’y a rien d’impossible.
Se faisant aider par les agents de la police, le village de tous les amis de Bina a été localisé. Pensant ainsi résoudre la situation en fuyant dans leur village, ces jeunes ont créé le drame. Retrouvés, ils ont été tous mis en quarantaine avec leur famille.
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En raison de leur scepticisme, dans leur village, les familles ont été décimées pendant quelques jours. Quant aux nombreuses personnes contact de Tina, la plupart ont pu être interceptés grâce à la perspicacité de Dr Zoro et à la disponibilité de Tina elle-même. Mais plus de la moitié se trouve dans la nature. Par légèreté au niveau des frontières et aussi par incivisme. Certains d’entre eux ont même réussi à quitter le pays pour se retrouver dans des pays voisins.
A la recherche d’un remède
Amina et toute sa famille sont restées confinées durant tout ce temps. Parce que Badian, le père d’Amina, se disait que la famille est encore suspecte tant que ces quatorze jours ne sont pas passés. Pendant ce temps, Amina ne cessait de s’inquiéter pour son tonton. Elle craignait qu’il ne meure. Mais ce qu’elle ne savait pas, c’est que l’état de Bina commençait à s’améliorer pendant que cette pandémie commençait à asphyxier tout le pays. Les lieux qui avaient été prévus pour la quarantaine étaient maintenant pleins comme des œufs. Les médecins étaient finalement débordés. De plus en plus, le scepticisme se mourrait face aux nombreux morts et aux nombreux cas signalés à l’Indifférence.
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Badian finit par transformer une de ses chambres en salle de laboratoire. Puisqu’après les quatorze jours de confinement, la famille a été testée négative, alors il s’est fait aider par des amis médecins. Il faut trouver un remède à ce fléau.
Depuis la confirmation du cas de Tina, c’est la panique au commissariat de police. Les agents qui ont arrêté cette fille de joie ne cessent de se rejeter les responsabilités. Chacun soupçonnant l’autre. Le commissaire lui-même se trouve dans la même confusion. Mais jusque-là, Tina n’a rien mentionné à leur sujet. Sûrement par oubli. Un oubli qui ne durera pas sauf si on adopte un plan de B contre elle. Toutefois, Tina n’était pas gagnée par le scepticisme. Elle voulait se nourrir pour ne pas mourir de faim.
À suivre !
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