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Côte d’Ivoire : un consensus trouvé sur plusieurs points du dialogue politique

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Près de cinq mois après l’ouverture officielle de la 5e phase du Dialogue politique ivoirien, la session s’est refermée, vendredi 4 mars 2022. Cette fois-ci, avec un consensus auquel la politique ivoirienne n’est pas habituée.

Pour renforcer la paix et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire, la 5e phase du Dialogue politique avait été lancée le 16 décembre 2021 entre le gouvernement ivoirien et des partis et regroupements politiques ainsi que des organisations de la société civile. Près de cinq mois après, les travaux de cette session ont pris fin le 4 mars dernier. Avec à la clé plusieurs recommandations destinées à préparer un climat sociopolitique apaisé dans le pays en vue des prochaines échéances électorales de 2023 et 2025.

Assainir l’environnement sociopolitique

Au-delà des élections locales de 2023, quatre longues années séparent la Côte d’Ivoire d’une élection présidentielle, prévue pour octobre 2025.

En effet, les périodes électorales sont généralement tendues dans ce pays et débouchent parfois sur des violences.

Pour assainir l’environnement sociopolitique en vue des prochaines échéances électorales, la reprise du dialogue politique avait été initiée le 16 décembre dernier par les autorités ivoiriennes. Toute chose, pour éviter des crises pré ou postélectorales.

À l’issue de ces pourparlers qui visent à préserver la paix sociale et renforcer la démocratie dans ce pays côtier de la région ouest-africaine, les parties prenantes ont formulé des recommandations allant dans le sens de réconcilier et semer la graine de la paix entre Ivoiriens.

Consensus autour de l’essentiel

Pour la première fois, le Gouvernement ivoirien et les participants du Dialogue politique trouvent un consensus sur des points essentiels.

Contrairement aux précédents Dialogues politiques menés par les défunts Premiers ministres Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bagayoko, boycottés ou interrompus par l’opposition, la 5e phase du Dialogue politique est débouchée à un consensus entre l’opposition ivoirienne et les autorités au pouvoir.

En effet, la clôture des travaux de la 5e phase du Dialogue politique a été marquée par la signature d’un rapport final par l’ensemble des parties prenantes au processus. Il s’agit des représentants du gouvernement, 21 partis politiques et 26 organisations de la société civile. Jamais un tel résultat satisfaisant n’était obtenu depuis l’ouverture de la première phase du Dialogue politique dans ce pays en janvier 2019, avec le défunt Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.

Avec ces avancées notables, l’espoir est permis pour une paix durable dans ce pays longtemps déchiré par des conflits postélectoraux.

« Cette cinquième phase du dialogue politique est un beau succès pour les Ivoiriens, de par son ampleur et du nombre de participants, de par l’étendue et le champ des sujets abordés », s’est réjoui le Premier ministre, Partrick Achi.

Au cours de ces discussions, les leaders politiques ivoiriens ont manifesté leur volonté quant à la nécessité d’un « paiement plus régulier des subventions aux partis politiques ». Aussi, les participants à ce processus se sont entendus sur le besoin de réexaminer le mécanisme de financement des candidats et du remboursement des frais de campagne à la présidentielle.

Ce n’est pas tout. La question des réparations et indemnisations des victimes politiques de 2020, ou encore la transmission au cabinet du Premier ministre, de la liste des personnalités politiques dont les comptes seraient encore gelés depuis 2011.

Au-delà de toutes ces recommandations, les partis se sont entendus sur la nécessité de réaménager la Commission électorale indépendante (CEI) où les pro-Gbagbo ne siègent pas. Mais également, de réfléchir au découpage électoral.

Cependant, ces échanges n’ont pas permis aux acteurs politiques ivoiriens de s’entendre sur toutes les recommandations retenues au cours de ce processus. Par conséquent, aucun accord n’a été trouvé entre les participants sur la situation juridique de Laurent Gbagbo, sous le coup d’une condamnation de 20 ans de prison, par la justice ivoirienne ainsi que la question de la limitation de l’âge des candidats à la présidentielle. Mais également la situation des leaders politiques en exil, comme Guillaume Soro et Charles Blé Goudé.

Bakary Fomba


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