Quatrième (4e) fournisseur de devises étrangères du secteur agricole, la Côte d’Ivoire, pour la campagne 2021-2022, a fixé le prix d’achat le plus élevé du coton dans la sous-région ouest-africaine.
En Afrique de l’Ouest, le coton est l’une des principales cultures de rente. Dans cette région, la production de coton-fibre connaîtra un rebond en 2021-2022. En Côte d’Ivoire, le prix de l’or blanc, pour le 1er choix, a été fixé à 300 FCFA/kg et 275 FCFA/kg, pour le 2e choix, durant la campagne 2021-2022. L’annonce a été faite le 7 octobre dernier, par le Premier ministre Patrick Achi, en marge de la Journée mondiale du coton.
C’est la deuxième saison consécutive que le gouvernement ivoirien offre le meilleur prix d’achat du coton graine dans la sous-région.
Plus de 2 millions de tonnes de coton graine par an
Pour la nouvelle campagne qui s’ouvre, les acteurs ivoiriens du coton devront commercialiser leur production à 300 FCFA/kg. Si ce montant est identique par rapport à celui de la saison précédente, il reste toutefois le plus élevé de la sous-région ouest-africaine. Et cela dans un contexte où le kg du coton sera acheté au producteur à 270 FCFA/kg au Mali, 265 FCFA/kg au Bénin et 280 FCFA/kg au Burkina Faso. Des prix qui rivalisent peu avec celui fixé par la Côte d’Ivoire.
Cette matière, qui représente 1,8 % du PIB ivoirien, totalise une production, en 2021, de 559 000 tonnes pour plus de 130 000 producteurs, avec un soutien étatique de 38 milliards FCFA. Dans le pays, le produit est cultivé sur plus de 400 000 hectares. Il est également en train d’émerger avec de nouvelles variétés.
Aux festivités des 20 ans de l’interprofession des acteurs de la filière coton à Abidjan, jeudi 7 octobre dernier, le Premier ministre Patrick Achi a rappelé l’ambition du pays à faire du coton ivoirien, le numéro 1 de l’Afrique de l’Ouest. Aussi, a-t-on indiqué, dans l’accompagnement de la filière, l’État ivoirien a soutenu les prix d’achat de la graine de coton et la réduction des intrants aux producteurs, lesquels ont été fixés à 1 850 FCFA pour NPK, 14 750 FCFA pour le sac d’urée et 33 000 FCFA par hectare, pour les insecticides.
Toutefois, le souci reste la deuxième transformation, qui demeure faible ou quasi inexistante depuis la fermeture des usines comme Gonfreville, depuis la crise de 2002.
Pour rappel, l’Afrique de l’Ouest produit plus de 2 millions de tonnes de coton graine par an.
Bakary Fomba
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