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Coronavirus : l’humanité face à une nouvelle crise économique mondiale ?

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Le Coronavirus n’est pas qu’une crise sanitaire, il est également économique. Avec cette pandémie, une nouvelle crise économique mondiale guette l’humanité.

« En plus d’être à l’origine d’une crise de santé publique, le virus est aussi un fléau pour l’économie mondiale. » Ces propos sont d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, dans une tribune publiée le 14 mars 2020 dans le Journal du Dimanche (JDD), un hebdomadaire français. Une nouvelle crise économique mondiale semble indéniable avec cette pandémie.

Crise de mobilité

Aucun doute que la maladie à Coronavirus 2019 (COVID 2019) ait des impacts sur l’économie mondiale. Une situation rendue possible par le principe de restriction des mouvements adopté par de nombreux pays.

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« Le World Travel and Tourism Council (WTTC) annonce que 50 millions d’emplois pourraient être supprimés. La France abandonnerait au moins 5 à 6 milliards dans ce secteur. Les compagnies aériennes subissent une chute drastique de leur activité, volent à vide, mettent en place des plans d’urgence et risquent la faillite », nous rapporte le média collaboratif français, The Conversation.

En effet, en Chine, en Italie, en France ou encore au Sénégal, au Burkina Faso, etc., où le Coronavirus fait rage, plusieurs entreprises ont été obligées de fermer les portes, des frontières ont été fermées aussi. Des pays qui n’enregistrent pas encore de cas de cette maladie empruntent les mêmes démarches en titre de prévention. Tel est le cas pour le Mali.

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Le secteur financier paralysé

Ces limitations imposées à la circulation des hommes ne sont pas sans conséquence sur le secteur des finances. La fermeture des entreprises et des frontières entraine ipso facto le manque de circulation de la monnaie. Elle pourrait peser également sur les compagnies aériennes et maritimes par la diminution du tourisme mondial.  

Dans sa tribune, le secrétaire général des Nations Unies souligne de façon plus explicite les difficultés liées à cette pandémie : « Les marchés financiers ont été durement affectés par les incertitudes liées à la pandémie. Les chaînes d’approvisionnement mondiales sont perturbées. Les investissements et la demande des consommateurs ont chuté, le risque de récession mondiale est réel et ne cesse de grandir. »

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L’Afrique n’est pas épargnée

Le Coronavirus pourrait ainsi coûter à l’économie mondiale près de 1 000 milliards de dollars. Cette crise économique n’épargnera nullement le continent africain.

Selon Mme Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la CEA, « Bien que seulement quelques cas ont été signalés dans plus d’une quinzaine de pays d’Afrique, la crise va porter un coup sévère aux économies africaines. L’Afrique pourrait perdre la moitié de son produit intérieur brut (PIB), “la croissance passant de 3,2 % à environ 2 %, pour un certain nombre de raisons, dont la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales”.

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La décision du président de la République malienne, prise le mardi 17 mars 2020 pourrait être lourde en conséquence. La suspension jusqu’à nouvel ordre, des vols commerciaux en provenance des pays touchés, à l’exception des vols cargos ; la fermeture des écoles publiques, privées et confessionnelles (maternelles, primaires, secondaires et supérieures) y compris les medersas, et ce, pendant trois (3) semaines, etc., pourrait engendrer des difficultés commerciales chez beaucoup de ces entreprises, notamment privées.

Les entrepreneurs dans l’effroi

Selon Aboubacar Koné, censeur au complexe scolaire Bafily Traoré de Bamako,

Cette fermeture des écoles n’est pas sans effets sur la situation financière de mon entreprise. C’est un établissement regroupant un jardin d’enfants, un 1er cycle, un 2e cycle et un lycée. Pour le lycée, il n’y a pas trop de soucis, car l’État s’est érigé en parents d’élèves. Mais en ce qui concerne les petites classes, la situation à long terme (je dis bien d’une longue durée) ne sera guerre reluisante. Le paiement des frais scolaires se fait quand on est en activité. C’est juste pour vous dire que s’il n’y a pas d’activité, il n’y aura pas de profit.

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Dans un reportage, le lundi 16 mars 2020, l’Agence malienne de la presse (AMAP), indique que plusieurs commerçants maliens expriment leurs inquiétudes face à cette situation. Ils craignent surtout l’épuisement de leurs stocks pendant qu’ils ne peuvent pas se rendre en Chine pour se ravitailler. “La pandémie du coronavirus commence à se faire sentir dans le monde des affaires”, lit-on dans ce reportage.

Cette maladie pourrait également diminuer l’assiette du tourisme dans ce pays. Les recettes dues au tourisme en 2012 (avant la crise) s’élevaient à 72 000 000 000 de FCFA au Mali. Avec cette pandémie, il faudrait s’attendre à une baisse vertigineuse de ce coût.

Cette crise économique mondiale interpelle l’humanité

Cette pandémie, certes, “catastrophique” a pourtant un aspect positif : elle nous rappelle notre besoin d’interdépendance dans la résolution de nos problèmes. “La pandémie met en évidence à quel point tous les êtres humains sont interdépendants”, indique Guterres.

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Au lieu de penser comme la ministre de la Défense du Zimbabwé, Oppah Muchinguri, qui estimait que “Le coronavirus est l’œuvre de Dieu qui punit les pays qui nous ont imposé des sanctions”, nous pourrons plutôt admettre l’autre version : un appel de Dieu aux hommes à plus de solidarité.

En effet, cela comme la première explication peut paraitre assez banal, mais sous la coupe des terroristes, les humanités se sont fracturées. Nous nous sommes vite livrés à des théories du complot. Au Mali, la demande pour le départ des forces étrangères, de la part de certains citoyens, était incessante parce qu’accusant à tort ou à raison ce pays d’être le principal problème du pays.

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Cette pandémie semble venir rappeler l’humanité à la conscience pour plus de responsabilité et d’engagements mutuels dans la gestion de nos problèmes. Elle vient prouver à l’humanité son unité dans sa diversité qu’elle semble avoir toujours rejetée.

Outre ces aspects, cette nouvelle crise économique mondiale peut nous livrer ce message : contentez-vous du juste nécessaire ! En effet, dans beaucoup de pays, on apprend aujourd’hui à se passer de maintes choses non nécessaires, depuis l’avènement de cette maladie.

À travers ces confinements, nous aurons sûrement un regard introspectif sur nos agissements. Après le Coronavirus, l’humanité pourra emprunter de nouvelles voies pour l’éclosion des économies mondiales.

Adoption de bonnes politiques monétaires

Pourtant, dans son rapport mondial du 2 mars 2020, “Perspectives économiques de l’OCDE, Rapport intermédiaire Coronavirus : l’économie mondiale menacée,l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) souligne:

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“Même si leseffets de COVID-19 se dissipent progressivement tout au long de l’année 2020, conformément àl’hypothèse retenue, les simulations réalisées à titre indicatif laissent penser que la baisse de lacroissance mondiale pourrait aller jusqu’à ½ point de pourcentage cette année.”

Face à ces prémices de crises économiques mondiales, l’adoption de bonnes politiques économiques, partout dans le monde, semble indispensable. Les incertitudes et perturbations liées à l’épidémie de coronavirus nécessitent des politiques monétaires accommodantes dans tous les pays pour que les taux d’intérêt à long terme restent bas, lit-on dans le rapport de l’OCDE.

Face à la fermeture des écoles au Mali, en raison de cette pandémie, le censeur du lycée privé Bafily Traoré indique la nécessité d’avoir aujourd’hui des solutions adaptées à ces crises.

“C’est pourquoi je suis toujours sur une solution disruptive pour démocratiser l’accès au savoir. Pendant la guerre, les épidémies, dans les situations de crises extrêmes, l’école traditionnelle ou classique est limitée. Il faut donc des solutions alternatives pour la survie de nos entreprises.”

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En effet, ces périodes de crise nous rappellent l’importance de la numérisation de nos structures. Une solution que Aboubacar Koné est en train de développer petit à petit au sein de son établissement en attendant de la vulgariser.


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