À Bakou, capitale pétrolière, l’Azerbaïdjan s’apprête à accueillir la COP29 du 11 au 22 novembre 2024 avec une promesse audacieuse : réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2050. Dans un pays où le pétrole est roi, ce sommet climatique ambitionne de marquer un tournant vers l’énergie verte, tout en posant la question de la faisabilité de cette transition.
L’Azerbaïdjan, pays connu pour ses réserves pétrolières, s’apprête à accueillir la 29e conférence annuelle de l’ONU sur le climat. Du 11 au 22 novembre 2024, Bakou va vibrer au rythme des débats sur le climat, avec en toile de fond une promesse : celle de réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. On pourrait y voir un beau symbole, une nation qui veut troquer le noir de l’or brut pour le vert de l’énergie renouvelable. Mais derrière les beaux discours, le chemin semble encore long.
Bakou, carrefour d’initiatives climatiques
L’Azerbaïdjan promet d’atteindre 30 % d’énergie renouvelable d’ici 2030 et se veut même pionnier de l’énergie verte. Ambitieux, certes, mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un pays dont l’économie repose lourdement sur les énergies fossiles. Imaginez un marathonien qui décide de se lancer dans une course en montagne sans avoir quitté la plaine : le souffle risque de manquer ! Mais cette COP29, organisée dans un pays encore si lié au pétrole, sera peut-être l’occasion pour l’Azerbaïdjan de faire un vrai virage énergétique.
Pendant près de deux semaines, Bakou va se transformer en carrefour d’initiatives climatiques avec des thèmes quotidiens qui balaient tous les grands enjeux du climat. Finance, technologie, éducation, et même paix et secours : chaque journée promet des annonces, des engagements et probablement quelques dissensions. Ce sera un festival de promesses vertes dans un pays où le pétrole coule encore à flots, et on espère qu’elles tiendront la distance au-delà des spotlights de la COP.
L’espoir vert
Que dire de la « journée de repos » prévue le 17 novembre ? Peut-être le signe d’un agenda surchargé, ou bien un moment de pause pour digérer les engagements et recharger les batteries avant d’enchaîner les thèmes de la santé, de la jeunesse et du tourisme durable. Les discussions sur la biodiversité, les peuples autochtones et les océans, quant à elles, clôtureront la conférence avant les négociations finales, où les grandes déclarations feront place aux compromis plus discrets.
Reste à voir si Bakou, ville du pétrole, parviendra à incarner cette transition énergétique mondiale en gestation. L’Azerbaïdjan entend « montrer l’exemple » et devenir un modèle d’énergie verte, mais il va falloir bien plus qu’une COP et quelques annonces pour prouver que cette transformation est en marche. Alors, Bakou, COP29 : promesse ou paradoxe ? Nous serons là pour voir si l’Azerbaïdjan parviendra à donner au monde une nouvelle couleur… et si ce sera bien celle de l’espoir vert.
Fousseni Togola
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