En marge des Assemblées annuelles du groupe de la Banque islamique de développement, le Mali et la société internationale islamique de financement du commerce ont signé un accord-cadre de financement de près de 300 milliards de FCFA.
Le Mali est présent aux Assemblées annuelles du groupe de la Banque Islamique de développement (BID), qui ont démarré le 10 mai et devront s’achever le 13 mai 2023 à Djeddah, en Arabie Saoudite. Représentant le Mali à ce rendez-vous annuel des financiers, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, comme à l’accoutumée, a saisi cette occasion pour faire un plaidoyer sur la situation économique au Mali.
Extension d’un partenariat stratégique
En vue de soutenir les projets structurants de l’État et du secteur privé à travers le renforcement du secteur bancaire, le Mali renforce ses axes de coopération avec la société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) et de l’ICD, deux filiales de la Banque islamique de développement (BID). Ce qui s’est matérialisé par la signature, entre le ministre malien de l’Économie et des Finances et Hani Salem Sonbol, directeur général de l’ITFC et de l’ICD, d’un accord-cadre de 500 millions de dollars américains, pour une période de 5 ans, soit environ 300 milliards de FCFA.
Cet accord renforce ainsi la coopération entre le Mali et l’ITFC qui diversifie, par cette signature, son portefeuille d’intervention au Mali. Selon le gouvernement malien de transition, « ce financement ouvre la voie à l’extension du partenariat stratégique entre la République du Mali et l’ITFC à de nouveaux domaines de collaboration ».
À travers ce financement, le Mali entend renforcer les capacités de l’Office malien de produits pétroliers (OMAPP), à travers notamment l’achat de produits pétroliers et de produits alimentaires et la possibilité d’extension sur d’autres domaines tels que l’agriculture, la santé. Aussi il permettra de renforcer les capacités de financement du secteur privé à travers les banques locales, grâce à la mise à leur disposition d’une ligne de crédits, indique le gouvernement malien de la transition.
Le Mali, un pays fidèle à ses engagements
La signature de cet accord-cadre est la preuve que le Mali est loin d’être isolé sur la scène internationale, comme veulent faire croire certains mécontents, qui voulaient tenir le Mali sous leur joug.
Au cours des discussions, lors de la signature de cet accord, le directeur général de l’ITFC et de l’ICD, Hani Salem Sonbol, a été on ne peut plus clair, lorsqu’il a témoigné de la résilience du Mali, qui a tenu tous ses engagements, malgré le contexte particulièrement difficile. Il s’est également réjoui de la bonne qualité des relations entre son institution et la République du Mali. « Grâce à nos accords de financement dans des secteurs-clés tels que l’agriculture, l’énergie et la santé, nous visons à créer des opportunités de croissance économique pour ces pays tout en assurant un approvisionnement stable et sûr de produits essentiels », a expliqué Hani Salem Sonbol.
Tout en rappelant les orientations des autorités maliennes de la transition (le respect de la souveraineté du Mali, le respect de ses choix stratégiques et la défense des intérêts du peuple malien dans les prises de décisions), le ministre malien de l’Économie et des Finances a remercié le directeur général de l’ITFC pour le maintien de son « accompagnement malgré les nombreuses difficultés induites par des crises de divers ordres que connaît le Mali », a rapporté le gouvernement malien.
Le ministre Sanou a réitéré la ferme volonté de l’État du Mali à respecter tous ses engagements.
F. Togola
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