Opinion. « Quand la maison de ton voisin brûle, apporte de l’eau à la tienne », dit un proverbe africain. Hélas, cette sagesse populaire est foulée au pied lors du déclenchement de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022.
Sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, nombreux sont les Africains qui se réjouissaient de cette guerre en Ukraine. Mais c’était sans mesurer les conséquences hors des frontières de l’Ukraine, en raison de l’interconnexion du monde.
Querelle des margouillats
Un autre adage populaire enseigne qu’une vieille qui s’est montrée indifférente de la querelle des margouillats en a été finalement victime. Car les reptiles dans leurs mouvements sont tombés dans son trousseau de coton et l’ont déversé sur le foyer de feu qui a finalement pris toute la maison. Aujourd’hui, cet adage se trouve confirmé dans ce conflit russo-ukrainien. Les Africains qui se croyaient épargner des effets de cette crise se trouvent pris en étau. Nombreux sont les Africains qui tentent de franchir les frontières de l’Ukraine, mais se trouvent bloqués.
Condamnation de l’UA
Dans un communiqué du 28 février, l’Union africaine s’est dite préoccupée « par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens africains, se trouvant du côté ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité ». L’UA a condamné cette situation qu’elle qualifie « d’inacceptable », « choquants et racistes » et qui violerait le droit international.
Cette guerre Russo-Ukrainienne devrait arriver à une réforme fondamentale dans la vision des citoyens voire des pays de l’interdépendance entre les États. Comme une chaîne, tous les pays du globe sont liés, d’une manière ou d’une autre, les uns aux autres. Aucun ne constitue « un empire dans un empire ».
Chiencoro Diarra
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