2024 fut une année d’orages et d’éclaircies, où les tempêtes géopolitiques et les brises d’innovations ont redessiné l’horizon mondial. En 2025, l’Afrique, comme un continent en plein éveil, pourrait bien se lever au centre de la scène, portée par le souffle des changements globaux.
2024 fut une toile peinte avec des coups de pinceau tantôt doux, tantôt brusques, chaque couleur représentant un moment d’épreuve ou d’espoir. Le monde entier a été l’orchestre d’une symphonie de changements, jouant des mélodies discordantes de crises climatiques, de bouleversements géopolitiques et d’avancées culturelles. Dans cet enchevêtrement complexe, l’Afrique a brillé comme une étoile montante, illuminant un ciel global souvent obscurci par des incertitudes. Si 2024 fut l’introduction, 2025 s’annonce comme le grand acte où l’Afrique pourrait jouer le rôle de premier violon dans l’harmonie mondiale.
Le cavalier africain avance
2024 fut l’année où la Terre a rugi. Avec des températures atteignant des sommets historiques, la planète a rappelé à l’humanité son urgence de s’unir. Alors que les nations industrialisées titubaient sous le poids de leur propre inaction, l’Afrique, pourtant en première ligne des impacts climatiques, a montré une résilience exceptionnelle. Les initiatives d’agriculture régénérative au Sahel, telles que la Grande Muraille Verte, ont transformé des défis arides en oasis d’innovation. C’est comme si le continent, habitué aux orages de l’histoire, savait déjà danser sous la pluie.
Le globe est devenu un échiquier où les grandes puissances déplacent leurs pions avec frénésie. Mais au cœur de cette partie complexe, l’Afrique, souvent considérée comme un spectateur passif, a avancé avec audace. Lors du Forum de la coopération sino-africaine (Focac), Pékin a célébré l’Afrique comme une alliée stratégique incontournable, marquant un pivot vers un monde multipolaire. Dans cet échange, l’Afrique ne s’est pas contentée d’être une case sur l’échiquier ; elle est devenue la cavalière, capable de franchir des obstacles avec une agilité surprenante.
2025 : le tournesol se tourne vers le soleil
Sur la scène mondiale, la culture africaine a battu au rythme de tambours ancestraux et d’hymnes modernes. Les genres musicaux tels que l’afrobeat et l’amapiano ont électrisé des publics sur tous les continents, réaffirmant que la créativité africaine est une rivière intarissable. Cette effervescence culturelle n’est pas qu’une simple danse ; elle est une déclaration, un appel à reconnaître la richesse spirituelle et intellectuelle d’un continent souvent réduit à ses défis.
Alors que l’aube de 2025 se lève, l’Afrique ressemble à un tournesol, ses pétales grandissants cherchant les rayons d’opportunité dans un ciel encore nuageux. La présidence du G20 par l’Afrique du Sud est une aube dorée pour le continent, une chance de façonner les politiques économiques mondiales et de revendiquer une place légitime à la table des décideurs.
Parallèlement, les projections économiques offrent un terrain fertile : une croissance de 4,1 % en Afrique subsaharienne selon la Banque mondiale. Ces chiffres, bien que modestes à l’échelle mondiale, représentent des graines plantées dans des sols fertiles. Si elles sont arrosées par une gouvernance éclairée et des investissements judicieux, elles pourraient fleurir en forêts de prospérité.
Une lumière dans l’obscurité mondiale
Mais tout n’est pas lumière et symphonie. Les vents contraires, tels que les conflits, les inégalités sociales et le changement climatique, continuent de souffler. Toutefois, l’Afrique, forte de sa résilience historique, a appris à naviguer ces tempêtes avec un compas forgé dans l’adversité. Comme le disait Nelson Mandela : « Ce qui compte dans la vie, ce n’est pas le simple fait d’avoir vécu. C’est la différence que nous avons faite dans la vie des autres. »
Si le monde est un navire cherchant un port dans la tempête, l’Afrique pourrait bien être le phare. Ses ressources naturelles, sa jeunesse dynamique et sa créativité inégalée en font un trésor encore largement inexploité. En 2025, l’Afrique doit transformer ses défis en tremplins, ses espoirs en actions concrètes et son potentiel en un avenir tangible.
L’année 2024 fut un caléidoscope, mélange de chaos et de beauté, mais elle a aussi été une leçon. En 2025, le monde doit reconnaître que l’Afrique n’est plus un continent à secourir ; c’est une puissance émergente, un acteur central dans le ballet mondial. Les cieux s’assombrissent parfois, mais c’est dans l’obscurité que les étoiles brillent le plus. L’Afrique est cette étoile. Une lumière pour aujourd’hui, un guide pour demain.
Chiencoro Diarra
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