#AuMondeDesEaux4 : comment les sirènes sont devenues mi-humaines?

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Dans ce quatrième épisode de la série de billets fictifs intitulée « Au monde des eaux », nous expliquons l’origine des sirènes. Ce billet montre comment ces êtres ont perdu leurs pieds pour devenir mi-humains.

Après des interrogations incessantes sur mon propre statut, je me tourne maintenant vers la compréhension du monde des sirènes et surtout leur provenance. En effet, des questions me tracassaient : d’où viennent ces êtres ? Serait-ce réellement des morts ?

Chez le roi sirène

Lorsque j’étais enfoui dans tous ces questionnements intenses, ma fiancée officieuse, comme tout le monde aimait la nommer désormais dans ce royaume, vient me demander ce qui se passait. À cette question, je me précipite pour extérioriser mes questions sur leur monde. Du coup, elle me demande de la suivre, puisqu’un enfant ne possède pas le droit de parler de ces choses chez eux, me dit-elle.

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Elle me conduit chez son père qui se trouve être le roi du monde des sirènes. Un vieillard qui aurait l’âge de mille ans, mais qui, en réalité, ressemble à un jeune homme d’une trentaine d’années de mon monde. Puisque la fille avait déjà expliqué à tout le monde mes mésaventures, alors, ils avaient tous pitié de moi. Quand sa fille lui fait part cette fois-ci de mes soucis, le vieillard se met à rire profondément, et ensuite dit : « Ah, vous les humains ! ». Son rire m’avait effrayé, puisque c’était ma première fois de le voir rire depuis que je suis arrivé, il y a six jours de cela. Si j’avais eu l’occasion à cet instant, j’allais immédiatement m’enfuir, mais malheureusement je n’avais nulle part où aller. Alors, je garde mon sang-froid et compte sur la fille qui a promis de me prêter son assistance quoiqu’il arrive.

Les sirènes et les hommes, des ennemis

La vieille sirène se met à me raconter l’histoire : « Les sirènes, comme tu te posais la question, ne sont pas des morts vivants dans un autre monde comme tu l’imaginais. Et la mort n’est pas comme tu la penses. La mort est une disparition totale vers un autre monde où il n’y a plus de retour. Or, toi, tu vas retourner dans ton monde un jour. Ce qui signifie que tu n’es pas mort, seulement tes parents sont incapables de te retrouver. Mais un jour viendra, tu vas retourner parmi tes siens. C’est là-bas que tu dois vivre. Ici, ce n’est pas pour toi. Regarde, si ce n’était pas parce que ma fille t’a amené, nous allions te tuer. Nous et les humains ne nous entendons pas. Nous sommes des ennemis jurés. »

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Alors, je me précipite pour lui demander :

– Pourquoi sommes-nous des ennemis jurés ?

– Les sirènes étaient au départ des femmes, des hommes réels tout comme toi. Nous avions des pieds et une physique humaine, mais nous étions les compagnons de la fille de Zeus et de Déméter. Zeus était le dieu suprême de la Grèce antique et sa femme était Déméter. Leur fille se nommait Coré que d’autres appellent Perséphone. Voici qu’un jour Hadès, le dieu des enfers vient l’enlever devant nous. Étant pris de peur, nous n’avons pas pu réagir, et Hadès l’amène pour la marier. Elle devient la déesse des enfers. Par conséquent, ses parents nous ont accusés d’être responsables de son enlèvement. Ils ont promis que nous recevrons une punition. Celle-ci a été de nous priver de pieds en donnant à certains des queux de poisson pour nager, à d’autres des ailes pour voler. Ils nous ont transformés en êtres mi — humains.

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– Il y a des sirènes volantes ?

– Oh, oui ! Ils ont aussi des visages humains tout comme toi et moi.

– Mais pourquoi ne les ai-je jamais vus ?

À ce mot, il se cache de moi avec sa magie et me demande :

– Me vois-tu ?

– Non.

– Alors, on se montre à qui l’on veut.

– Alors, vous êtes magiques !

– En quelque sorte.

– Allez-vous m’apprendre cela ?

– ça dépend. Quelle intention as-tu pour ma fille ?

– Je l’admire beaucoup, et si vous acceptez, je veux l’épouser.

– As-tu les moyens d’épouser une femme ?

– Je sais que vous êtes de bon cœur. Vous pourrez m’arranger l’affaire, sinon je l’aime de tout mon cœur.

– D’accord. Nous verrons tout cela, le moment venu.

Daou