Le Musée national du Mali a abrité ce mardi 30 décembre 2025, la cérémonie de vernissage de l’exposition « L’Âge d’or du Mali », présentée par l’artiste Abdou Ouologuem. La rencontre, présidée par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, a marqué la clôture officielle de l’Année de la Culture au Mali, décrétée par le général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition.
L’événement s’est déroulé en présence du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Doumbia Mariam Tangara, des parrains des mois, des représentants diplomatiques ainsi que de nombreux acteurs de l’art et de la culture. Cette mobilisation illustre l’importance accordée à la culture comme pilier de la souveraineté nationale et comme vecteur de rayonnement international.

Une cérémonie symbolique et institutionnelle
L’exposition « L’Âge d’or du Mali » met en lumière la diversité culturelle et la richesse patrimoniale du pays. À travers peintures, bogolans monumentaux, poteries anciennes et installations vivantes, Abdou Ouologuem propose un voyage dans le temps et l’espace. Les œuvres rendent hommage à Kankou Moussa, figure emblématique de l’histoire, à l’épopée mandingue et aux manuscrits anciens de Tombouctou, tout en abordant des thématiques contemporaines comme la migration irrégulière.
Parmi les activités phares, l’exposition de peintures intitulée « The Wall » symbolise la somme de la vie, l’origine de l’homme et les émotions de la société. Les grandes toiles de bogolan, mesurant quatre mètres sur deux, retracent l’épopée mandingue avec force et intensité. La collection de poteries anciennes rappelle l’authenticité des savoir-faire traditionnels, tandis qu’une installation vivante sur Kankou Moussa et l’or du Mali mobilise une vingtaine de filles et de garçons, en collaboration avec des stylistes maliens.

Des œuvres riches en mémoire et en création
Une projection vidéo sur Kankou Moussa enrichit l’expérience immersive, permettant au public de revivre la grandeur de cet homme considéré comme le plus riche de l’histoire humaine. L’exposition « La Mort bleue » aborde quant à elle le drame de la migration irrégulière, offrant une réflexion sur les défis contemporains. Enfin, une série de dessins inédits rend hommage à l’armée malienne et aux armées de la Confédération des États du Sahel, affirmant la dimension patriotique et régionale de l’événement.
La face cachée de l’artiste est également dévoilée à travers une exposition d’affiches retraçant ses créations à travers le monde. Ce volet met en évidence la portée internationale de l’œuvre d’Abdou Ouologuem et son engagement à faire rayonner la culture malienne au-delà des frontières. L’ensemble des activités est accompagné d’un catalogue haut en couleur, conçu pour immortaliser cette exposition et offrir aux visiteurs un support durable de mémoire et de transmission.
Une clôture marquée par la reconnaissance officielle
Cette cérémonie de clôture, riche en symboles et en émotions, illustre la volonté des autorités de faire de la culture un levier essentiel pour bâtir le Mali nouveau. En mettant en avant la souveraineté retrouvée, la renaissance culturelle et la valorisation des talents, l’exposition « L’Âge d’or du Mali » incarne la vision du Président de la Transition. Elle annonce le retour triomphal d’un âge d’or où le Mali, fier de son héritage, se projette avec confiance vers l’avenir.
La remise d’attestations et de médailles aux différents parrains du mois de l’Année de la Culture a également marqué la cérémonie, soulignant la reconnaissance officielle envers ceux qui ont contribué à la réussite de cette année exceptionnelle.
Ibrahim Kalifa Djitteye
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