La fondation Tuwindi, en collaboration avec OSIWA et Democracy Tech Squad, a tenu, samedi 10 juillet 2021, à la Maison du partenariat de Bamako, une rencontre d’échange autour de la transition. Le thème retenu : « Le Mali qu’on veut ».
En collaboration avec certains de ses partenaires, Tuwindi a tenu, du 24 au 26 février 2021, un atelier de « co-construction de la 4e République du Mali ». De cet atelier était issu un document de proposition pour la réussite de la transition malienne. Plusieurs rencontres d’échange ont eu lieu autour des conclusions de ce cadre d’échange de trois jours. Un atelier après lequel un autre coup de force a été enregistré dans le pays.
Selon Oumar Ben Haidara, responsable des programmes à la fondation Tuwindi, il était donc opportun de renouveler les réflexions afin de connaitre finalement les priorités de cette transition.
Sortir des querelles de positionnement
Tuwindi, en partenariat avec OSIWA (Open Society initiative for West Africa) et le Réseau Democracy Tech Squad, a initié cette rencontre d’échange, qui s’est tenue samedi dernier. L’objectif de ce cadre d’échange est d’inviter les jeunes, qui représentent près de 75 % de la population malienne, à s’impliquer davantage dans les réflexions sur cette période transitoire devant conduire à la refondation du Mali.
« Dans un pays où la jeunesse est la large majorité de la population, il est important que cette couche s’implique dans l’examen des problèmes ainsi que les prises de décision », a souligné Mirjam Tjassing, auteure du livre « Mali, château de cartes : témoignage d’une crise ». Ces crises, indique-t-elle, obstruent l’avenir de cette jeunesse. C’est pourquoi il est nécessaire que cette couche prenne son destin en main à travers des réflexions plus poussées et objectives. Elle doit sortir des querelles de positionnement ou de défense d’intérêts politiques, a-t-elle exhorté.
Invitée à parler de son livre témoignage sur la crise malienne, Mirjam explique que les coups d’État récurrents prouvent l’existence d’un problème de fonctionnalité des institutions démocratiques. Il importe donc de se demander : comment contrôler les pouvoirs démocratiques ?
Renforcement de la démocratie
Cette ancienne diplomate invite les autorités politiques du pays ainsi que la communauté internationale à aller au-delà de la simple exhortation à appliquer l’Accord pour la paix. Un document, selon elle, négocié entre des groupes armés et le gouvernement malien. Face à la presse, Mirjam précise que pour une meilleure résolution de la crise malienne, il convient d’interroger les principales concernées : les populations.
Le président du Réseau Democracy Tech squad a saisi cette occasion pour pointer l’engagement et la disponibilité de la jeunesse malienne à relever les défis majeurs de leur pays. Pour ce faire, il invite tous les jeunes du Mali à se donner la main afin d’honorer la mission qui leur est confiée.
Cette rencontre a réuni plusieurs catégories d’ordre social, notamment des commerçants, des étudiants, des membres d’organisations de jeunes, provenant de plusieurs localités du Mali, etc.
Le réseau Democracy Tech Squad est un réseau de plus de 3000 jeunes utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour le contrôle citoyen, à travers non seulement les réseaux sociaux, mais aussi sur le terrain. Leur objectif est le renforcement de la démocratie.
Fousseni Togola
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