Les enfants reprennent en fin les chemins de l’école après un temps de repos forcé en raison de la pandémie de Covid-19. Malgré tout, une situation d’incertitude règne autour de cette reprise dans la plupart des pays.
« Seulement un tiers des élèves seront sur les bancs de l’école », alerte l’UNESCO dans une publication faite par ONU Info le 1er septembre 2020. Une situation qui conduit Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a indiqué que « la crise de l’éducation est toujours aussi grave. » Cette crise menace plusieurs générations d’élèves, selon la directrice de l’Agence onusienne en charge de l’éducation. À l’en croire, ces fermetures « concernent des centaines de millions d’élèves et se poursuivent désormais depuis de longs mois ». Selon Mme Azoulay, « il y a là une urgence éducative mondiale. »
Ces fermetures restent tributaires de la pandémie de la covid-19. De février à mars 2020, les élèves ont perdu en moyenne 60 jours de scolarité, souligne l’UNESCO. « Il est donc crucial que les autorités éducatives trouvent rapidement un moyen d’assurer le retour à l’école tout en protégeant la santé et la sécurité des élèves et du personnel scolaire », recommande l’agence onusienne avant d’indiquer qu’en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le programme alimentaire mondiale des Nations Unies (PAM) et la Banque mondiale, elle a élaboré un cadre pour la réouverture des écoles et travaille en étroite collaboration avec les ministères de l’Éducation sur des plans visant à ramener les élèves dans les classes.
Notons que le cas du Mali se diffère de celui des autres pays. Au Mali, bien avant que le Coronavirus n’apparaisse, les enseignants de l’enseignement secondaire général, de l’enseignement fondamental, de l’éducation préscolaire et spéciale avaient engagé une série de grèves depuis décembre 2019. Ce qui fait que les élèves de plusieurs localités du pays n’ont pas fait trois (3) mois complets sur les bancs au cours de l’année scolaire 2019-2020. À cela s’ajoute, la fermeture des classes dans le centre ainsi qu’au nord voire dans certaines localités du sud du pays en raison de l’insécurité.
En ce qui concerne la rentrée pour les classes de passage, elle était prévue pour le 1er septembre 2020. Cependant, elle semble être boycottée par les enseignants qui n’ont toujours pas trouvé gain de cause.
Seules les écoles privées ont pu exécuter une bonne partie de leur programme avec les classes d’examen pour l’année scolaire 2019-2020. Pour les classes de passage, au niveau secondaire (dans les privées), la reprise n’a pas pu s’effectuer en raison du non-paiement des arriérés des promoteurs par l’État.
Les élèves et les parents d’élèves s’inquiètent du sort de l’année scolaire 2019-2020.
Bakary Fomba, stagiaire
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