Une nouvelle étude estime que la pollution atmosphérique a une grande part de responsabilité dans les décès liés au covid-19 dans le monde. Cette étude n’est pourtant pas la première à indexer le changement climatique au sujet de cette pandémie.
La pollution atmosphérique pourrait être responsable de 15 % des décès dus au COVID-19 dans le monde. Tel est l’estimation faite par une étude publiée, mardi 27 octobre 2020, par la revue Cardiovascular Research, « Contributions régionales et mondiales de la pollution atmosphérique au risque de décès dû au COVID-19 ». Selon les auteurs de cette étude, « le risque de mortalité par maladie à coronavirus apparue en 2019 (COVID-19) est augmenté par la comorbidité due aux maladies cardiovasculaires et pulmonaires. La pollution de l’air entraîne également une surmortalité due à ces conditions. »
Thomas Munzel, co-auteur de l’article, explique que « si l’exposition à long terme à la pollution de l’air et l’infection par le virus COVID-19 se conjuguent, alors nous avons un effet néfaste sur la santé, en particulier en ce qui concerne le cœur et les vaisseaux sanguins ».
Selon le site Aljazeera, M. Munzel a « déclaré que la pollution de l’air rendait plus probables les facteurs de risque du COVID-19 tels que les problèmes pulmonaires et cardiaques ». Ce n’est pas tout, Pr Munzel indique que, poursuit la même source, « la pollution de l’air endommage les poumons et augmente l’activité de l’ACE-2, ce qui conduit à son tour à une meilleure absorption du virus ».
Les auteurs de cette étude arrivent à la conclusion que « la pollution de l’air est un cofacteur important augmentant le risque de mortalité par COVID-19. » Et de poursuivre : « Cela fournit une motivation supplémentaire pour combiner des politiques ambitieuses de réduction de la pollution atmosphérique avec des mesures de contrôle de la transmission du COVID-19. »
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Cette étude est l’œuvre d’experts allemands et chypriotes sur les données concernant la santé et les maladies des États-Unis et de la Chine relatives à la pollution de l’air, au COVID-19 et au SRAS, « une maladie respiratoire similaire à la nouvelle maladie à coronavirus. »
Notons que cette étude n’est pas la première à mettre en exergue le changement climatique dans la compréhension de cette maladie qui a entrainé le verrouillage du monde. Aux gouvernements de décider de ce qu’il convient de faire en matière de lutte contre le changement climatique.
Chiencoro
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